Comme Shiloh Jolie, ces personnes qui ont changer de nom de famille
Shiloh Jolie-Pitt, fille d’Angelina Jolie et Brad Pitt, a décidé de ne plus porter le nom de son père à l’âge de 18 ans en déposant des documents officiels pour le retirer de son patronyme.
En France, cette démarche est facilitée depuis le 1er juillet 2022, permettant à chacun de changer de nom de famille une fois dans sa vie, en ajoutant ou supprimant le nom d'un parent, ou en choisissant l'un des deux.
Emma*, auxiliaire parentale de 26 ans, a également choisi de supprimer le nom de son père en raison de l'abandon et de la violence subis, une décision prise suite à la modification de la législation en 2022.
Catherine Verdier, psychologue et psychothérapeute, explique que cette démarche est fréquente chez les personnes ayant subi des traumatismes dans leur enfance. Changer de nom symbolise l'effacement des racines et la construction d'une nouvelle identité.
Thierry*, 32 ans, a choisi de prendre le nom de sa mère en raison de l'absence et de la violence de son père. Il décrit son père comme raciste et homophobe, tout le contraire de sa mère qui l'a élevé seule. Le changement de loi lui a permis de « passer à autre chose » malgré les réactions mitigées de sa famille paternelle.
Sophie*, 35 ans, utilise déjà le nom de sa mère comme nom d’usage et préfère ne pas transmettre le nom de son père à ses enfants. Attachée au nom de sa mère et de son grand-père, elle cherche un sens dans ce choix.
Catherine Verdier souligne que changer de nom peut être bénéfique et aider à la reconstruction, même si le traumatisme reste présent. Elle recommande un suivi psychologique pour clarifier les idées avant de franchir le pas, car « on ne change pas son ADN ».