Comment l’Arctique est-il devenu un enjeu géostratégique majeur ?
Des tensions géopolitiques ou de la militarisation de l’Arctique, il n’en a pas été question à Reykjavik.
La Russie, les États-Unis, le Canada, le Danemark, la Suède, la Finlande, la Norvège et l'Islande se sont officiellement réunis jeudi 20 mai pour parler développement durable, coopération pacifique et protection des populations autochtones menacées par le réchauffement climatique, trois fois plus rapide dans le Grand Nord que sur le reste de la planète.
"Nous nous engageons à promouvoir une région arctique pacifique où la coopération l'emporte en matière de climat, d'environnement, de science et de sécurité", a déclaré jeudi le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken.
En théorie, ce forum intergouvernemental, qui depuis 1996 regroupe les pays riverains de la région, n’a pas vocation à traiter des questions de sécurité militaire. Celles-ci apparaissent pourtant comme la toile de fond de ce sommet qui se déroule tous les deux ans.