Comment se fait-il qu’un seul pays génère 50 % du trafic de messagerie vocale de Messenger ?
En 2018, 50 % du trafic de la messagerie vocale de Facebook (désormais Meta) provenaient du Cambodge
En 2018, les utilisateurs cambodgiens représentaient près de 50 % du trafic mondial de la fonction vocale de Messenger. Malgré une enquête, l’entreprise Facebook n’a jamais réussi à justifier ce chiffre. C’est ce que révèle un article de Rest of World, basé sur les documents Facebook que la lanceuse d’alerte Frances Haugen a leaké.
La lanceuse d’alerte a révélé son identité début octobre. C’est elle qui avait fourni la plupart des éléments étayant la série d’enquêtes du Wall Street Journal à propos de Facebook.
Une enquête à petite échelle
En 2020, une étude de Facebook a tenté d’interroger des utilisateurs dans des pays où l’utilisation des messages vocaux est élevée. Selon des documents internes consultés par Rest of World, un seul répondant cambodgien a pu être trouvé.
Cette étude a révélé que, malgré leur première place dans le classement, les Cambodgiens n’étaient pas les seuls à préférer les vocaux aux messages écrits. L’étude a pris en compte 30 utilisateurs de la République dominicaine, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et un Cambodgien. 87 % des répondants ont déclaré utiliser les outils vocaux pour envoyer des notes dans une langue différente de celle définie par leurs applications. La plateforme la plus utilisée est WhatsApp, suivie de Messenger et Telegram.