France: Grève «historique» au Progrès pour dénoncer les conditions de travail
Une grève lancée au quotidien régional Le Progrès pour dénoncer les conditions de travail de la rédaction a connu jeudi une mobilisation «exceptionnelle», selon le syndicat de journalistes SNJ.
Le syndicat fait état de «86,5 % de grévistes parmi les journalistes CDI, hors encadrants, au planning aujourd'hui» au sein des locales de l'Ain (91%), Jura (90%) et Rhône (83%). Et, jusqu'à «100% de grévistes dans de nombreux services» du quotidien détenu par le groupe Ebra (Crédit mutuel), selon la même source. «C'est historique, c'est révélateur d'un réel ras-le-bol», a estimé auprès de l'AFP la déléguée syndicale SNJ - syndicat majoritaire -, Sandrine Rancy.
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La grève vise à dénoncer la dégradation des conditions de travail des journalistes, notamment depuis le plan «digital first» mis en oeuvre en 2018 pour miser sur le web et la vidéo. «Ce plan, qui a entraîné la suppression de vingt postes, était sous-dimensionné et sans moyens humains et matériels», a dénoncé Mme Rancy, pointant du doigt l'embauche récente de jeunes journalistes soumis selon elle à des «doubles journées pour 1.800 euros par mois».
«La politique du +digital first+ pousse à une course à l'audience, au clic, au buzz qui peut être assez contestable : nous sommes des journalistes, pas des producteurs de contenus», a-t-elle ajouté, selon Le Figaro.