COP 27: le Mali met les pays pollueurs devant leurs responsabilités
Le Mali participe à la 27e Conférence des parties à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27), qui se déroule du 6 au 18 novembre à Sharm El Sheikh (Égypte).
Il est représenté par plusieurs délégations y compris une délégation gouvernementale conduite par le Premier ministre.
S'exprimant à cette occasion, le Colonel Abdoulaye Maïga a mis les pays pollueurs devant leur responsabilité, les a appelant à tenir leurs promesses sur le climat.
"A la COP 26, l’année dernière, le Mali a présenté sa nouvelle Contribution Déterminée au niveau National (CDN).
Un document dans lequel le pays s’engage à réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030.
L’énergie, l’agriculture, la foresterie et le changement d’affectation des terres et les déchets sont les quatre secteurs où l’Etat malien s’est engagé à faire ses réductions d’émissions.
A entendre le Premier ministre, Colonel Abdoulaye Maïga, l’objectif de réduction des émissions de GES du Mali est désormais compromis.
« Sept longs mois d’embargo par la CEDEAO et l’UEMOA ont porté un coup dur aux efforts de longue date en matière d’adaptation et d’atténuation aux effets des changements climatiques », a indiqué le Premier ministre, au cours de son allocution, ce mardi 8 novembre, à Sharm el Sheikh". Rapporte Maliweb.
De nouvelles promesses…
"En Egypte, de nouvelles promesses de financement du climat ont été formulées notamment par Emmanuel Macron.
Le président français qui a pris la parole avant le Premier ministre malien a annoncé la création d’un groupe des sages de haut niveau sur les financements innovants pour le climat.
Un groupe qui réunira des organismes comme le FMI, la Banque mondiale et l’OCDE, et qui devra faire des recommandations sur des solutions concrètes.
A Copenhague, à la COP15, les pays dit « riches », également les plus grands pollueurs, se sont engagés à verser chaque année 100 milliards de dollars aux pays dit « pauvres » pour les aider à financer les mesures d’adaptation et d’atténuation. Une promesse renouvelée au sommet de Paris en 2015, mais jamais tenue.
Dans ce contexte, et surtout en l’absence des Etats-Unis et de la Chine, au Sommet des décideurs, ce mardi 8 novembre, en Egypte, les pays du Sud sont sceptiques quant à la réalisation de nouvelles promesses de financement.
« L’Afrique n’est responsable des émissions cumulées mondiales que de 4% », a rappelé le Premier ministre malien.
Par comparaison, la Chine et les Etats-Unis représentent, à eux seuls, 40 % des émissions de gaz à effet de serre.
« Il est important que les plus gros pollueurs assument pleinement leur responsabilité dans la lutte contre les changements climatiques », a ajouté le Colonel Abdoulaye Maïga.
Et de conclure en guise de réprobation : « les promesses non tenues sont de nature à affecter la survie de l’humanité". Selon Maliweb.