Le changement climatique affecte les femmes de manière disproportionnée par rapport aux hommes, mais les femmes occupent rarement des postes de direction dans la plupart des pays du monde.

Al-Ain News a interviewé deux des leaders mondiaux du climat, Mamta Borgoyary et Elise Buckle, directeurs participant à l'organisation "She Changes Climate".

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Les deux ont déclaré à Al-Ain News que le Moyen-Orient est particulièrement touché par les vagues de chaleur et les sécheresses plus fréquentes et plus graves, et que les femmes sont plus touchées.

L'organisation appelle à une représentation d'au moins 50% de femmes à tous les niveaux de prise de décision, de la présidence de la Conférence des Parties à toutes les délégations nationales.

Elles ont ajouté que certains pays ont déjà réussi, notamment les Émirats arabes unis, qui ont nommé des femmes scientifiques talentueuses pour assumer des rôles de leadership à la COP28.

Pouvez-vous nous parler des objectifs de ‘’SHE Changes Climate’’ ?

SHE Changes Climate est une initiative mondiale axée sur le soutien au leadership des femmes dans la diplomatie climatique et l'action climatique. Notre objectif est de donner aux femmes leaders, dans toute leur diversité, les moyens de devenir des agents clés du changement pour faire face à la crise planétaire et faire progresser la justice climatique.

Nous plaidons pour une vision 50/50, avec au moins 50 % de femmes participant à tous les niveaux de prise de décision, en commençant par les équipes de présidence de la COP mais aussi en travaillant avec les délégations gouvernementales et les acteurs non étatiques impliqués dans les négociations sur le climat.

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Quelles sont vos attentes concernant la participation des femmes à la prochaine conférence sur le climat à Dubaï ? Pensez-vous que le pourcentage de participation des femmes aux conférences sur le climat est équitable ?

Les femmes restent sous-représentées dans les négociations sur le climat, depuis la COP1 en 1995, seules 5 femmes ont été nommées présidentes de la COP en 28 ans.

L'année dernière, moins de 36 % des délégués à la COP27 étaient des femmes, et seulement 20 % des chefs de délégations des pays étaient des femmes.

Cependant, de nombreuses recherches et données montrent que nous réussissons mieux lorsque les femmes sont à la table, et que le manque de femmes entrave les progrès vers un avenir durable.

Nous appelons également les gouvernements à nommer au moins 50 % de femmes dans les délégations de leurs pays pour assister à la COP28 cette année à Dubaï, et les acteurs non étatiques sont invités à prêcher par l'exemple et à faire de même, car certains pays ont déjà atteint l'objectif, mais ne l'a pas précisé.

Pourquoi avons-nous besoin de femmes à des postes de direction concernant le changement climatique, en particulier dans la région arabe ?

Les femmes donnent une autre perspective, qui est complémentaire à celle des hommes, il y a souvent un style de leadership différent qui est plus en phase avec les sentiments des gens dans la salle de négociation.

Le Forum économique mondial a publié un rapport montrant qu'une trêve de paix a 63 % plus de chances de survie lorsque les femmes participent aux pourparlers de paix. Il en va de même pour les négociations sur le climat.

Les femmes sont souvent capables d'écouter profondément, de faire preuve d'empathie, de nourrir et de se concentrer sur le bien collectif plutôt que sur des intérêts particuliers à court terme.

La région subit également une transformation importante et, dans de nombreux pays, les femmes ont pu faire progresser leur liberté et leur droit de jouer un rôle actif dans la société grâce à l'accès à l'éducation, à l'emploi et au droit de voter ou d'être élues.

Lorsque les femmes sont en mesure de participer à la prise de décision et à l'élaboration des politiques et des lois dans leur pays, l'ensemble de la société en bénéficie, par exemple en offrant une meilleure éducation aux filles et aux garçons, un accès aux soins de santé publics et à la garde d'enfants, etc.