La COP28 approuve le Fonds "Pertes et Dommages", avec les Émirats comme principal contributeur
Aux premières heures du premier jour du sommet, la présidence de la COP28 a réussi à adopter la décision de mettre en œuvre la création du Fonds « pertes et dommages » climatiques.
Alors que les Émirats arabes unis ont annoncé leur contribution de 100 millions de dollars au Fonds.
Le Dr Sultan bin Ahmed Al Jaber, ministre de l'Industrie et des Technologies avancées des Émirats arabes unis et président de la COP28, a déclaré après avoir adopté la décision de « faire fonctionner » le Fonds : « Je félicite les parties pour cette décision historique ; elle envoie un signal d'élan positif au monde et à notre travail.
Cheikh Abdallah ben Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale des Émirats arabes unis, a félicité le monde pour le lancement du fonds, annonçant la contribution des Émirats arabes unis de 100 millions de dollars.
Décision historique
Dès que la décision historique a été annoncée, les délégués d'environ deux cents pays participants l'ont saluée par des applaudissements debout.
La Grande-Bretagne a annoncé une contribution pouvant atteindre 60 millions de livres sterling au fonds, l'Allemagne a annoncé une contribution de 100 millions de dollars, les États-Unis de 17,5 millions de dollars et le Japon de 10 millions de dollars.
Cet exploit intervient après une année de tensions, qui s'est terminée par un accord entre les pays du Nord et du Sud, le 4 novembre à Abou Dhabi, sur les règles de fonctionnement du fonds, dont le lancement effectif est prévu en 2024.
Madeleine Diouf Sarr, présidente du Groupe des pays les moins avancés, qui regroupe 46 pays parmi les plus pauvres, a salué cette décision, la considérant comme ayant « une grande signification pour la justice climatique ».
"Les pays riches doivent maintenant annoncer des contributions significatives", a expliqué Frédéric Ruder, de l'ONG Global Citizen, appelant à de nouvelles taxes internationales.
Les négociateurs rencontrés par l'Agence France-Presse ont rapporté que l'Union européenne, la France et le Danemark devraient allouer des centaines de millions de dollars pour lancer le fonds d'ici samedi.
Un diplomate européen a expliqué, sans révéler son nom, que les premières contributions permettront de "financer des projets pilotes" et de tester les performances du fonds "avant un tour de table plus important dans un an ou un an et demi", après avoir prouvé sa crédibilité dans les yeux des donateurs.
Selon le texte approuvé, la Banque mondiale hébergera temporairement le fonds pour une période de quatre ans.
De leur côté, les pays développés, menés par les États-Unis, ont refusé de rendre leurs contributions obligatoires et ont appelé à élargir la base des donateurs pour inclure les pays émergents riches.
L'engagement des 130 millions de dollars
Le Cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, président des Émirats arabes unis, a annoncé que l'État a investi 100 milliards de dollars dans le financement de l'action climatique et de l'énergie renouvelable, et s'engage à investir 130 milliards de dollars supplémentaires au cours des sept prochaines années dans des solutions climatiques.