COP29 à Bakou : Financement climatique, le grand défi entre Nord et Sud
La COP29, qui se tient à Bakou du 11 au 22 novembre 2024, aborde un enjeu crucial : le financement de la transition écologique pour les pays en développement.
Après la COP28 axée sur la sortie des énergies fossiles, cette édition se concentre sur le Nouvel Objectif Collectif Quantifié (NCQG), destiné à remplacer l’engagement de 2009 des pays riches, qui promettaient 100 milliards de dollars annuels d’aide climatique – un objectif atteint tardivement en 2022.
Les négociations s’annoncent tendues. Le fossé entre les besoins des pays en développement, estimés à plusieurs milliers de milliards de dollars par an d’ici 2030, et les montants proposés par les pays donateurs est immense. Les divergences concernent aussi la répartition des financements et l’élargissement de la base des contributeurs à des nations émergentes comme la Chine ou les pays du Golfe. Ces derniers rejettent fermement cette idée, accentuant les tensions entre Nord et Sud.
Malgré les blocages, le rôle croissant du secteur privé dans le financement climatique est salué. Un Fonds d’action pour la finance climat, initié par l’Azerbaïdjan, prévoit de mobiliser un milliard de dollars grâce aux contributions volontaires de pays et d’entreprises. Cependant, ces efforts restent loin des 6 000 à 12 000 milliards nécessaires pour contrer efficacement la crise climatique.
Les experts s’accordent sur un point : sans financement massif et structuré, les ambitions climatiques resteront hors d’atteinte. La COP29 représente donc une étape décisive pour transformer les promesses en actions concrètes, mais les défis à surmonter sont immenses.