La Corée du Nord confirme le tir d'un missile intercontinental
Regain de tensions entre les deux Corées.
Pyongyang a confirmé, dimanche 19 février, avoir tiré un missile balistique intercontinental (ICBM) la veille, affirmant que l'exercice "surprise" démontrait ses capacités de "contre-attaque nucléaire meurtrière".
En réponse, l'armée sud-coréenne a déclaré avoir organisé des manœuvres aériennes conjointes avec les États-Unis, mobilisant des avions furtifs et au moins un bombardier américain de longue portée B-1B.
"L'exercice a (permis de) montrer le déploiement opportun et immédiat des moyens américains de dissuasion étendue dans la péninsule coréenne", témoignant de la "force écrasante" des alliés, a déclaré le ministère sud-coréen de la Défense dans un communiqué.
Le Japon a également mené un exercice militaire conjoint avec les États-Unis dimanche, a annoncé le ministère japonais de la Défense.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a ordonné, samedi, à 8 h locales (23 h GMT vendredi) de procéder à un "exercice de lancement" surprise. Un missile Hwasong-15 a ensuite été tiré depuis l'aéroport de Pyongyang durant l'après-midi, selon l'agence d'État KCNA. Le premier test d'un Hwasong-15 avait été conduit par Pyongyang en 2017.
Séoul avait affirmé avoir détecté le lancement d'un ICBM samedi à 17 h 22 locales (08 h 22 GMT) qui, selon Tokyo, a volé pendant 66 minutes avant de tomber dans sa Zone économique exclusive (ZEE) et qui, selon ses observations, serait capable de frapper le continent américain.
Pyongyang a salué l'essai - le premier du pays depuis sept semaines - qui démontre selon lui "la capacité (de combat) effective des unités ICBM, capables (d'effectuer) une contre-attaque mobile et puissante", a rapporté KCNA.
Ce lancement est une "preuve évidente" de la fiabilité de la "puissante force de dissuasion nucléaire physique" de Pyongyang, a ajouté l'agence.
Il est intervenu au moment où Séoul et Washington s'apprêtent à mener un exercice de simulation, qui doit se tenir la semaine prochaine dans la capitale américaine, afin de discuter des mesures à prendre en cas d'utilisation de l'arme nucléaire par Pyongyang.
La Corée du Nord a menacé, vendredi, de réagir avec une force "sans précédent" aux manœuvres américano-sud-coréennes à venir, y voyant les préparatifs d'un conflit armé et la cause d'une détérioration de la situation sécuritaire sur la péninsule coréenne, rapporte France 24.