Corée du Sud: pour répondre à son faible taux de natalité, Séoul se tourne vers les travailleurs étrangers
La Corée du Sud entend mettre en place des mesures pour accepter davantage de travailleurs étrangers afin de répondre à son faible taux de natalité et à la pénurie de main-d'œuvre, selon le ministère des Finances du pays.
"Nous avons besoin de parvenir à un consensus social sur le fait que l'accueil des travailleurs étrangers et l'élaboration de politiques d'immigration sont critiques pour la croissance durable de l'économie", a souligné le premier vice-ministre sud-coréen des Finances, Bang Ki-sun, cité par l'agence de presse Yonhap.
"La crise démographique devrait entraîner une pénurie de main-d'œuvre sur le marché du travail, avec un ralentissement de la croissance économique", a noté M. Bang lors d’une réunion sur les politiques de la main-d'œuvre étrangère.
Cette réunion a eu lieu alors que la Corée du Sud cherche à attirer davantage de travailleurs étrangers dans le pays, sa population active devant atteindre 33,81 millions en 2030, en forte baisse par rapport aux 37,63 millions recensés en 2019.
Le gouvernement sud-coréen a décidé récemment de porter le nombre de travailleurs étrangers qualifiés éligibles au visa E-7, destiné à ceux ayant une compétence spéciale, à 30.000 en 2023, contre 2.000 l'année précédente.
"Nous évaluerons de manière proactive d'éventuels problèmes sociaux et économiques qui pourraient résulter d'une immigration accrue, tout en améliorant les conditions d'installation et en favorisant l'intégration sociale", a ajouté M. Bang.
Le gouvernement sud-coréen envisage de présenter son projet de politique d'immigration au second semestre de l’année en cours. Selon l'agence de presse coréenne.