Coronavirus en Guadeloupe : La direction du CHU violemment séquestrée avant d’être exfiltrée
Le directeur du CHU de Guadeloupe et ses deux adjoints ont dû être exfiltrés par la police de leurs bureaux, assiégés ce mardi par des militants contre l'obligation vaccinale des soignants, a annoncé la direction de l'hôpital.
Le bâtiment administratif du CHU de Guadeloupe, théâtre des tensions autour de la question de l'obligation vaccinale des soignants, a été assiégé mardi et la direction "séquestrée" dans ses bureaux avant d'être finalement "exfiltrée" par la police.
“Lorsqu'on a voulu sortir, on a reçu des projectiles liquides, de l’eau, de l’urine. Et puis ça a été une énorme mêlée humaine, on a essayé de nous arracher nos vêtements et puis le directeur a ensuite reçu des coups de poing dans les côtes, moi dans le dos. Et ensuite, lui a été frappé à la tête. On est là pour organiser les soins et préparer la cinquième vague et pas pour se faire molester, agresser et violenter sur notre lieu de travail”, explique Cédric Zolezzi, directeur général adjoint du CHU de Guadeloupe.
Interrogé par l'AFP, le directeur général du CHU, Gérard Cotellon, précise avoir été durement touché à la tête. "J'ai perdu connaissance pendant 10 secondes je pense", a précisé Gérard Cotellon. Son adjoint, Cédric Zolezzi, a également indiqué avoir été molesté. "On m'a déchiré ma chemise, j'ai reçu de l'urine sur moi pendant que je courais vers une voiture de police", a-t-il assuré, se déclarant "choqué". La direction a annoncé son intention de déposer plainte.