L'OMS demande la suspension du commerce de mammifères sauvages vivants sur les marchés
Ces recommandations s'adressent à tous les pays, y compris en Afrique où la consommation et la manipulation de viande de brousse pourraient jouer un rôle dans la transmission du virus Ebola
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé mardi la suspension dans le monde entier de la vente de mammifères sauvages vivants sur les marchés alimentaires, en raison des importants risques de transmissions de nouvelles maladies infectieuses à l'homme.
Même si l'épidémie de Covid-19 n'y est peut-être pas née, le marché aux animaux de Wuhan en Chine a pu jouer un rôle d'amplificateur. Pour prévenir d'autres épidémies, l'OMS demande donc la suspension mondiale du commerce de mammifères sauvages vivants sur les marchés.
Soixante-dix pour cent des maladies infectieuses viennent du monde animal, rappelle l'OMS dans un communiqué commun avec l'Organisation mondiale de la santé animale. C'est le cas des infections à salmonelles, du virus du sida et même de la grippe, qui sont d'abord nés chez les oiseaux.
La promiscuité entre l'homme et les animaux, sauvages notamment, est un facteur déterminant dans l'émergence de ce qu'on appelle les zoonoses. Et le Covid-19 fait partie de ces maladies ou infections naturellement transmissibles des animaux vertébrés à l’homme, rapporte notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche.
Interdire la vente d'animaux sauvages, comme ceux que l'on trouvait au marché de Wuhan, pourrait donc prévenir l'émergence de nouvelles épidémies. La Chine avait d'ailleurs interdit leur commerce après la crise du SRAS en 2002. Avant de le réautoriser. Puis de le bannir à nouveau dans la foulée du Covid-19.