Coronavirus : Etude américaine explique la raison de la perte de l'odorat
La perte d'odorat figure parmi les symptômes de la maladie causée par le Covid-19. Des chercheurs américains apportent un début d'explication quant à l'apparition de ce signe clinique dont la cause restait encore totalement inexpliquée.
La perte d'odorat figure parmi les symptômes de la maladie causée par le Covid-19. Des chercheurs américains apportent un début d'explication quant à l'apparition de ce signe clinique dont la cause restait encore totalement inexpliquée.
Une équipe des forums de médecins oto-rhino-laryngologistes (ORL) américains dont les travaux sont relayés par le site The Conversation pourrait avoir découvert un début d’explication quant à l’origine de ce symptôme. En passant au crible la littérature scientifique faisant mention de troubles olfactifs (ou anosmie) en lien avec le Covid-19, a cité LCI.
Les chercheurs de l'université d'Irvine (Californie) et du Medical Center de Chicago (Illinois) ont d'abord remarqué que les patients ne faisaient pas état d'un nez bouché. En temps normal, la perte d’odorat est due à une infection par un virus, qui s’attaque aux voies respiratoires supérieures ou aux sinus. Les voies nasales étant obstrués, l'odorat disparaît. Mais pas pour le Covid-19.
En s'appuyant sur des scanners du nez et des sinus de patients touchés par ce symptôme, l'équipe de chercheurs a constaté que la fente olfactive, la partie responsable de la perception des odeurs, était bloquée par un gonflement de tissus ainsi que par du mucus. Si cela n'entrave en rien la respiration du patient, elle l'empêche cependant de percevoir les odeurs, expliquent l'équipe américaine, dont les travaux sont parus en mai dernier dans la revue scientifique Sage Journals.
Le Covid-19 ne ciblerait pas les neurones olfactifs, les récepteurs qui permettent de reconnaître les odeurs, mais s'attaquerait en fait aux cellules qui supportent ces neurones, leur causant des dommages durant l'infection. En conséquence, la réponse immunitaire du patient provoquerait alors un œdème empêchant les molécules aromatiques de rejoindre leurs récepteurs, bloquant de fait l'odorat, comme l'explique l'article de The Conversation. Ce gonflement régresserait après la disparition du virus, permettant un retour à la normale de la perception des odeurs.