Mali - Côte d'Ivoire: Libération de trois des 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako
Trois femmes soldates sur un groupe de 49 militaires ivoiriens détenus au Mali, qui les accuse d'être des mercenaires, ont été libérées, selon des responsables togolais et ivoiriens.
"Je voudrais vous annoncer que le président de la transition (...) du Mali Assimi Goïta a accepté (...) de procéder à la libération de certains
prisonniers", a déclaré lors d'une conférence de presse à Lomé le ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey.
Le président togolais Faure Gnassingbé "se réjouit que le président Assimi Goïta ait accepté de libérer, en guise d'un geste humanitaire, trois prisonniers sur les 49", a-t-il ajouté, précisant qu'il s'agissait de "soldats féminins".
Il s'exprimait aux côtés de son homologue malien Abdoulaye Diop et du ministre directeur de cabinet à la présidence ivoirienne Fidèle Sarassoro. Les femmes libérées étaient également présentes, en uniforme.
Ces trois libérations avaient été annoncées à l'AFP, un peu plus tôt dans la journée, par un diplomate malien sous couvert de l'anonymat.
Le procureur malien, Samba Sissoko, a précisé dans un communiqué que le magistrat en charge de l'affaire avait approuvé la libération des trois soldates et l'abandon des charges contre elles.
"Les discussions sont en cours pour que, très rapidement, les autres soldats en détention puissent retrouver leur liberté totale", a poursuivi M. Dussey.
Les 49 soldats avaient été inculpés mi-août par la justice malienne,
notamment pour "tentative d'atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat" et formellement écroués.
Plusieurs médiations sont en cours pour obtenir leur libération, dont celle du président togolais et de leaders religieux maliens.
Le 10 juillet, 49 soldats ivoiriens en tenue militaire, mais non armés,
avaient débarqué à Bamako d'un avion de la compagnie nationale Air Côte d'Ivoire, un autre appareil transportant leurs armes.
Ils avaient été aussitôt interpellés et interrogés sur les raisons de leur présence au Mali, n'ayant "ni ordre de mission, ni autorisation" pour y être, selon les autorités maliennes.
Dès le lendemain, ils avaient été accusés d'être des "mercenaires" venus au Mali avec le "dessein funeste" de "briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l'ordre constitutionnel".
Mais Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l'ONU, dans le cadre d'opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et exige leur libération.