Coup d’Etat en Birmanie: l’armée annonce la prise de contrôle du pays, la cheffe du gouvernement arrêtée
Le président birman Win Myint et plusieurs hauts représentants du parti au pouvoir ont également été interpellés lors d’une opération menée à l’aube.
Un coup d’Etat a été perpétré en Birmanie par la puissante armée. Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991 et aujourd’hui dirigeante du pays, a été « arrêtée » par les militaires, a annoncé, ce lundi, Myo Nyunt, le porte-parole de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).
Le chef de l’armée, le général Min Aung Hlaing –concentre désormais les pouvoirs « législatif, administratif et judiciaire », tandis qu’un autre général, Myint Swe, a été désigné président par intérim, un poste largement honorifique.
Le président birman Win Myint et plusieurs hauts représentants du parti au pouvoir ont également été interpellés lors d’une opération menée à l’aube.
« Nous avons entendu dire que, Aung San Suu Kyi, est détenue à Naypyidaw ; nous supposons que l’armée est en train d’organiser un coup d’Etat », a précisé Myo Nyunt.
L’armée a, par la suite, proclamé l’Etat d’urgence pour une période d’un an.
Cette décision est nécessaire pour préserver la « stabilité » de l’Etat, ont fait savoir les militaires dans une déclaration sur la chaîne de télévision de l’armée NAME. Ils ont accusé la commission électorale de ne pas avoir remédié aux « énormes irrégularités » qui ont eu lieu, selon eux, lors des législatives de novembre 2020, remportées massivement par le parti d’Aung San Suu Kyi.