Un drone propulsé à l'énergie solaire s'écrase aux États-Unis après un vol record
Un drone propulsé à l'énergie solaire s'est écrasé après un vol de 64 jours au-dessus des États-Unis, soit plus du double du record précédent pour un aéronef sans pilote, ont rapporté l'armée américaine et des médias mardi.
Le drone Zephyr-8 conçu par le constructeur aéronautique européen Airbus a «connu des événements qui ont mené à sa fin imprévue» au-dessus du site d'essais Yuma Proving Ground dans le désert de l'Arizona (sud-ouest des États-Unis), a déclaré dans un communiqué le commandement de l'armée américaine en charge du développement des équipements militaires.
Le communiqué ne fournit pas davantage de détails, mais le site spécialisé Simple Flying, qui suit des données de vol, a affirmé que le drone volait en effectuant des trajets en forme de «S» au-dessus du sud-ouest des États-Unis à quelque 15 kilomètres d'altitude quand il a soudainement chuté à haute vitesse avant de s'arrêter complètement.
L'armée n'a pas donné d'explication mais a souligné qu'aucun blessé n'était à déplorer. «Notre équipe travaille dur pour collecter et analyser les données consécutives à la fin inattendue du vol», a déclaré dans un communiqué Michael Monteleone, directeur du programme de l'armée supervisant le vol. Avec une envergure de 25m et un poids de seulement 75kg, le Zephyr a ainsi plus que doublé le record précédent du vol d'un aéronef sans équipage.
Il reste cependant en deçà du record du vol pour un aéronef à moteur puisqu'en 1959, un Cessna 172, avec deux pilotes à la manœuvre, a survolé le désert du Sud-Ouest américain pendant 64 jours, 22 heures, et 19 minutes. Le Zephyr était situé durant l'ensemble de son vol dans la stratosphère, testant ainsi ses capacités à collecter et à transmettre des données, et à être piloté via satellite, selon l'armée américaine et Airbus.
Le constructeur a qualifié le vol d'«expérience précieuse» pour ses objectifs de vols d'endurance. Le drone aura le potentiel à terme de servir de «HAPS», soit «plateforme de haute altitude». Un tel appareil peut rester à des altitudes élevées pour de longues périodes, fournissant des services de communication à haut débit pour des zones isolées au sol, selon le Figaro.