Crise de l'eau à Marrakech : L'inaction des autorités sous le feu des critiques
La rareté croissante de l'eau au Maroc, exacerbée par des défis tels que le changement climatique et la sécheresse, met en lumière une crise préoccupante à Marrakech.
L'Association marocaine des droits de l'homme dénonce la gestion inefficace de la crise de l'eau dans la Cité ocre, attribuant la pénurie à des politiques défaillantes et à l'absence de vision prospective.
L'association déplore la fermeture inutile des bains publics trois jours par semaine et accuse les autorités locales de dissimuler l'échec évident de la gestion de la crise de l'eau. Elle critique la disparité entre la fermeture des bains publics et le fonctionnement normal des bains « turcs » et des spas utilisant l'eau potable fournie par la RADEEMA.
Remontant à 2007, l'association rappelle que des avertissements ont été émis quant à la nécessité de résoudre la crise de l'eau à Marrakech. Cependant, les politiques persistantes favorisant l'exploitation excessive de l'eau par de grands agriculteurs et des propriétaires de piscines privées ont été maintenues, en contradiction avec la "stratégie nationale de l'eau".
L'association dénonce les tentatives de faire porter aux habitants la responsabilité de l'échec des politiques publiques, soulignant leur droit à l'eau. Elle plaide pour une approche inclusive, appelant à surveiller rigoureusement le gaspillage et le vol d'eau. L'arrêt des puits informels, la fin du sabotage des lits de rivières, et l'accélération des projets de dessalement sont également réclamés.
L'association exige l'arrêt immédiat de l'exploitation des eaux usées pour l'irrigation agricole et appelle à la construction rapide d'une station de traitement des eaux usées. Elle insiste sur la divulgation des sources d'eau d'irrigation des terrains de golf, le remplissage des piscines privées, et celles des complexes touristiques, exhortant à une gestion responsable de l'eau dans toutes les régions.