Cryptomonnaies en Afrique : la plateforme Binance bientôt au Maroc
La plus grande plateforme d’échange de cryptomonnaies du monde renforce sa présence sur le continent africain.
Après des annonces concernant l’Afrique du Sud et le Cameroun notamment, Binance a entamé des discussions avec la Nigerian Export Processing Zones Authority (NEPZA) et le hub technologique Talent City pour faire du Nigeria le premier pays d’Afrique de l’Ouest à établir une zone franche virtuelle.
Dans un communiqué publié par les autorités nigérianes le 3 août, Adesoji Adesugba, directeur général de la NEPZA, a expliqué qu’une fois conclu le partenariat permettrait la mise en place d’une zone franche virtuelle similaire à celle de Dubaï, dont le régulateur (VARA), le seul au monde à ce jour pour les actifs virtuels, a annoncé fin août de nouvelles directives réglementaires sur les actifs virtuels, indique Jeune Afrique.
Mille milliards de dollars
Adesoji Adesugba a également présenté les ambitions de la NEPZA, dans le cadre du programme de développement économique du président Muhammadu Buhari : élargir les frontières des innovations aux opérations et à la gestion des zones franches au Nigeria et dans le reste de l’Afrique.
« Notre objectif est de créer des zones franches virtuelles pour tirer parti d’une économie virtuelle de près de mille milliards de dollars dans le domaine des blockchains et de l’économie numérique », a insisté le directeur général de la NEPZA.
Dans la foulée de sa première tournée africaine (Côte d’Ivoire et Sénégal) en juillet, son patron, Changpeng Zhao, a effectué un discret voyage au Maroc, au cours duquel il a rencontré Abdellatif Jouahri, gouverneur de la Banque centrale du Maroc, ainsi que des représentants du ministère de l’Économie et des Finances, l’Autorité marocaine du marché des capitaux ainsi que des banquiers privés.
Depuis le début de 2022, l’exécutif marocain travaille à l’élaboration d’un projet de loi visant à réglementer l’utilisation des cryptomonnaies.