Cyberharcèlement : une plainte de Gims contre Booba déclenche une enquête judiciaire
Gims et sa compagne accusent dans cette plainte Booba de "s'attaquer" à eux "depuis six ans".
Une enquête est ouverte après que le rappeur Gims et sa compagne ont porté plainte contre une autre figure de la musique. Ils accusent Booba de harcèlement moral et de cyberharcèlement, a fait savoir le parquet de Paris jeudi 19 septembre, contacté par l'AFP.
La Brigade de répression de la délinquance aux personnes a été saisie des investigations, précise le ministère public, rapporte l'AFP.
D'après des éléments dont l'AFP a eu connaissance, Gims et sa compagne, surnommée Demdem, accusent dans cette plainte Booba de "s'attaquer" à eux "depuis six ans", "encouragé" par "un nombre absolument impressionnant de ses admirateurs", créant "une situation effroyable de cyberharcèlement".
Leur avocat, David-Olivier Kaminski, a affirmé qu'"il est grand temps que ce harcèlement toxique cesse. Harceler, ce n'est pas dire ce qu'on pense, c'est commettre une infraction pénale et un jour en répondre devant la justice."
D'après les plaignants, qui citent de nombreux messages attribués à Booba sur les réseaux sociaux, il y a des attaques contre le "physique" de Gims, Booba relayant des photos de l'intéressé sans ses lunettes qu'il porte constamment.
Dans un autre message, Booba aurait écrit "Tu ressemble [sic] à une croquette pour chat sale sorcier".
Les plaignants évoquent aussi de nombreuses attaques contre Demdem. L'un des derniers morceaux de Booba, Dolce Camara, est visé par la plainte comme "point culminant" du harcèlement que subirait le couple. Dans ce morceau chanté avec SDM, Booba dit notamment : "On les aime fraîches, bien michtos [une femme qui serait attirée par l'argent], qui savent accueillir comme Demdem".
De son côté, dans un entretien au Parisien publié dimanche, Booba a salué le succès de ce "morceau de pur rap (…) avec un règlement de compte, où j'attaque la femme de Gims, qui a insulté ma fille".