Débat du 2e tour de la présidentielle 2022: «Vous dépendez de Poutine», lance Macron contre Le Pen
Emmanuel Macron a accusé Marine Le Pen de dépendre « du pouvoir russe » de Vladimir Poutine, notamment pour avoir contracté un prêt auprès d’une banque russe, écrit le Parisien.
Comme attendu, le président sortant Emmanuel Macron n’a pas retenu ses coups face à sa rivale Marine Le Pen lors du débat d’entre-deux-tours, ce mercredi soir.
Et sans surprise encore une fois, la proximité supposée de Marine Le Pen vis-à-vis du président russe Vladimir Poutine, en pleine guerre avec l’Ukraine, n’a pas tardé à s’inviter dans les discussions.
Alors que la candidate du Rassemblement national saluait les positions défendues par Emmanuel Macron face à la Russie et des « efforts » qui « méritent d’être soutenus », le chef de l’État ne s’est pas laissé attendrir.
« Je prends note des positions qui ne correspondent pas à celles que vos parlementaires défendent », a-t-il taclé, avant de surenchérir en accusant Marine Le Pen de « dépendre du pouvoir russe » et « de monsieur Poutine » pour avoir « contracté un prêt auprès d’une banque russe ».
« Vous parlez à votre banquier quand vous parlez de la Russie, c’est ça le problème madame Le Pen (…). Vos intérêts sont liés aux intérêts du pouvoir russe », a-t-il attaqué, en référence au prêt que le RN a contracté en 2014 auprès d’une banque russe, et qu’il est toujours en train de rembourser.
« Je suis une femme parfaitement libre »
« Si j’ai été obligée d’aller faire un prêt à l’étranger c’est parce qu’aucune banque française n’a accepté de m’accorder de prêt », répond l’intéressée.
« Je suis une femme parfaitement libre », a-t-elle rétorqué, attaquant elle aussi les rencontres entre Macron et Poutine.
« En 2017, vous avez reçu monsieur Poutine à Brégançon et vous avez tenu exactement les propos que je tiens » aujourd’hui, s’est-elle défendue.
Le prêt en question, d’une valeur de 9,6 millions d’euros, a été accordé par la First Czech Russian Bank (FCRB) au RN en 2014. L’année suivante, en avril, Mediapart révélait des conversations piratées de responsables du Kremlin qui se demandaient comment Marine Le Pen pouvait être remerciée pour sa reconnaissance de l’annexion de la Crimée un an plus tôt.
La candidate nie formellement avoir été récompensée pour ses prises de position.