Dakar 2023 : le grand rêve d'Aliyyah Koloc
Yasmeen Koloc a prévu être majeure pour jouer le Dakar. L'ancienne tenniswoman a tout attendu pour disputer le T1+ à l'avenir.
Les sœurs Koloc auraient dû devenir les premières jumelles d’origine africaine à prendre part au Dakar en 2023.
Mais seule Aliyyah Koloc s’est présentée au départ ce samedi 31 décembre à bord d’un Buggyra Can-Am en catégorie Prototype léger (T3). En effet, Yasmeen Koloc souffre toujours d’un poignet blessé lors d’un accident plus tôt dans l’année. Aliyyah Koloc, âgée de 18 ans, bénéficiera tout de même du soutien de sa sœur qui l’accompagne au sein du bivouac saoudien.
La jeune pilote n’est pas une inconnue des suiveurs du Championnat de France FFSA GT, puisque la pilote née à Dubaï a disputé la saison 2022 à bord d’une Mercedes-AMG GT4. Les liens avec la France remontent à leur mère, d’origine des Seychelles. Quant au père, Martin Koloc, il est Tchèque, et s’est bâti une réputation en remportant par deux fois le Championnat d’Europe camions dans les années 1990 avant de diriger l’équipe Buggyra Racing en camion, sur circuits et au Dakar.
« C’est vraiment cool d’avoir toute la famille impliquée, se réjouit Aliyyah Koloc, qui écoute les notes de son navigateur français Stéphane Duplé. Pouvoir faire quelque chose que l’on aime avec les gens que l’on aime, c’est toujours le meilleur sentiment qui soit.
Mon père me donne des conseils et j’ai un groupe de personnes vraiment sympa autour de moi pour m’apprendre tous les trucs et astuces. Il est heureux de nous voir piloter mais il est aussi très stressé. Dans les rallyes, il y avait des jours où il était très stressé, alors il va falloir le calmer à Dakar !
J’ai pu assister au Dakar depuis 2020 en tant que suiveuse et cela a été une expérience incroyable, se rappelle Aliyyah Koloc. J’ai vu le départ, le bivouac, j’ai vu les pilotes revenir si tard dans la nuit parfois, avant de repartir très tôt le lendemain matin.
C’était impressionnant de voir à quel point cela peut être difficile pour les pilotes et les mécaniciens. En fait, cela m’a donné encore plus envie de le faire. J’ai toujours considéré cet événement comme le plus difficile au monde, alors le fait de pouvoir le faire moi-même est très excitant et surréaliste. »
Les soeurs Koloc, au-delà de leur attrait pour le Dakar, sont des mordues de sport. Leur enfance les prédestinait à une belle carrière dans le tennis, avant que deux blessures à 15 ans ne les obligent à bifurquer. « Nous voulions être les prochaines sœurs Williams, se souvenait Aliyyah lors de notre entretien en décembre dernier. Nous étions plutôt doués, cela a duré une dizaine d’années et nous avons fini par jouer dans beaucoup de tournois nationaux de haut niveau à travers l’Europe. Yasmeen a joué des tournois ITF juste avant la fin de sa carrière. »
Aliyyah Koloc a déjà établi un plan de carrière en rallye-raid. Un partenariat a été noué avec l’équipe sud-africaine Red-Lined Motorsport et Thomas Bell Racing pour que la jeune femme se fasse la main à bord d’un 4×4 T1+ en Afrique du sud, avec l’objectif de disputer le Dakar dans la catégorie-reine dans un futur proche.
« Après le Dakar, nous commencerons notre programme sur un Revo T1 Red-Lined dans le très compétitif championnat sud-africain. Ensuite, lorsque le moment sera venu, nous passerons à une REVO+ aux spécifications FIA T1+, avec l’objectif de la faire participer au Dakar. » En espérant que les jumelles Koloc soient réunies au départ de la course !