Le désaccord entre Hariri et Aoun sur la formation du gouvernement mène le Liban vers l'inconnu
Le président libanais Michel Aoun et le Premier ministre désigné Saad Hariri ont échoué, lors de leur 18e rencontre, à se mettre d’accord sur la formation d’un gouvernement.
Le Premier ministre affirme que le président Aoun insiste sur le fait que ses alliés politiques obtiennent une majorité absolue au gouvernement, chose refusée par ce dernier car non conforme à la constitution.
C’est pourquoi la présidence La République libanaise à réagir rejetant les déclarations de Hariri en la forme et dans le fond.
En dépit de l'effondrement économique, les dirigeants libanais n'ont pas pu s'entendre sur la formation d'un gouvernement.
Le clan du président, allié du Hezbollah, s’attache à obtenir une majorité lui garantissant le droit de s’opposer aux décisions du gouvernement, tandis que Hariri et d'autres partis insistent pour que certains portefeuilles ministériels soient attribués à leur clan politique.
La formation de gouvernements au Liban prend souvent plusieurs mois en raison des vives divisions politiques et des désaccords sur les quotas, mais l'effondrement économique actuel, qui a été exacerbé par l'explosion du port en août 2020, et les mesures prise pour faire face au Coronavirus constituent des facteurs ne permettant aucun atermoiement.
Où va le Liban, déchiré par les conflits politiques?