Destitution Macron : Jean-Luc Mélenchon est le mieux placé pour lui succéder
le coordinateur national de LFI s’est montré confiant sur les chances d’adoption de la procédure de destitution visant Emmanuel Macron.
La décision du Parti socialiste de juger recevable la procédure de destitution visant Emmanuel Macron mènera-t-elle à son départ de l’Élysée ? « Vous allez un petit peu vite en besogne ! », a lancé Manuel Bompard aux journalistes qui l’interrogeaient.
Sur Franceinfo, le coordinateur national de LFI s’est réjoui du revirement des socialistes. Après son examen par le bureau de l’Assemblée nationale, le texte pourra donc être débattu en commission des lois. «Un événement inédit, sans précédent depuis le début de la Ve République», a souligné Manuel Bompard.
Même si les députés roses ont fait savoir qu’ils ne soutiendraient pas la procédure durant son examen en commission des lois, le député des Bouches-du-Rhône a formulé «le vœu de réussir à les convaincre».
Il faudra toutefois trouver des soutiens au-delà des rangs de la gauche pour passer à l’étape suivante : un débat dans l’Hémicycle de l’Assemblée nationale. «Si les oppositions sont des oppositions, les macronistes sont minoritaires en commission des lois», a résumé de manière assez simpliste Manuel Bompard.
«On n’a jamais abandonné le reste de la France»
«La bataille de la destitution est une bataille difficile à mener, mais elle avance», s’est félicité le coordinateur national de LFI, mettant en avant les 300.000 signatures récoltées par la pétition insoumise sur le sujet.
Dans l’hypothèse où la procédure aboutissait et qu’une élection présidentielle anticipée était organisée, «Jean-Luc Mélenchon serait la personne la mieux placée pour porter le programme du Nouveau Front populaire».
En vue de ce prochain scrutin présidentiel, Manuel Bompard ne compte pas changer de stratégie électorale. «On n’a jamais abandonné le reste de la France», s’est défendu le bras droit de Jean-Luc Mélenchon, alors que François Ruffin reproche à LFI de s’adresser uniquement aux jeunes et aux quartiers populaires.
«S’il pense que pour parler à l'ensemble de la population il y a des sujets – lutte contre le racisme et les violences policières – qu'il faut mettre de côté, je lui dis qu'il se trompe», a répondu Manuel Bompard.