Deux influenceurs algériens arrêtés en France pour incitation au terrorisme
Zazou Youcef et Imad Tintin, deux influenceurs d'origine algérienne, ont été arrêtés en France après avoir été frappés d'une obligation de quitter le territoire national.
Zazou Youcef est accusé d’« apologie publique d’un acte terroriste », tandis qu’Imad Tintin est poursuivi pour « provocation directe à un acte de terrorisme ».
Le premier appelait à commettre des attentats en France, et le second proférait des menaces de mort, les deux via les réseaux sociaux. Les deux individus ont été interpellés vendredi à Brest et à Échirolles.
Zazou Youcef, placé en détention provisoire, sera jugé à la fin du mois de février. L’affaire a débuté lors du Nouvel An, après que l'influenceur, suivi par des centaines de milliers de personnes, ait publié sur TikTok des vidéos en arabe, avec des sous-titres, appelant à perpétrer des attentats en France et à semer la violence en Algérie.
Ces vidéos ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux, alimentant un climat d’inquiétude. Selon le procureur de la République de Brest, après sa garde à vue, Zazou Youcef a été placé en détention provisoire et sera jugé pour apologie publique d’un acte terroriste en février.
Il est déjà connu des services judiciaires français, ayant été condamné en décembre 2023 pour des actes de vandalisme lors des émeutes liées à la mort de Nahel.
Il avait alors incendié un club de tennis et avait écopé de 12 mois de prison ferme, mais avait fait appel, restant libre. Il risque jusqu’à sept ans de prison et une amende de 100 000 euros.
Le second influenceur, Imad Tintin, également d’origine algérienne, a été interpellé à Échirolles, près de Grenoble, vendredi dernier, pour des vidéos similaires à celles de Zazou Youcef.
Selon le procureur de Grenoble, Imad Tintin a été placé en garde à vue pour avoir proféré des menaces de mort « en raison de la race, de l’ethnie, de la religion ou de la nation ».
Après son arrestation, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a relayé une capture d'écran de ses vidéos, dénonçant des « propos ignobles ».
La garde à vue de Tintin a été prolongée samedi soir, et ses propos ont été requalifiés en « provocation directe à un acte de terrorisme commis au moyen d’un service de communication au public en ligne », a précisé le procureur de Grenoble.