Les discours de haine continuent de proliférer sur la toile
Dans une initiative audacieuse, le député Renaissance des Côtes d'Armor, Eric Bothorel, a récemment soumis la candidature du collectif Sleeping Giants pour le prix Nobel de la paix 2024.
Fondé il y a sept ans, ce collectif s'engage activement dans la lutte contre l'extrême droite et les discours haineux en ligne. Sa méthode ? Interpeller publiquement les annonceurs dont les publicités sont diffusées sur des plateformes d'extrême droite ou véhiculant des messages de haine, les privant ainsi d'une source de financement. Cette action s'avère cruciale dans un paysage publicitaire où de nombreux annonceurs recourent à des campagnes publicitaires programmées, sans avoir une connaissance précise de leur diffusion, permettant ainsi à certains sites d'extrême droite de tirer profit de cette ignorance, rapporte Statista.
Les statistiques ne mentent pas : les discours de haine continuent de représenter un fléau majeur en ligne. Selon une enquête récente réalisée par Ipsos/Unesco auprès de 8 000 individus dans 16 pays différents, 67 % des répondants affirment être régulièrement exposés à ces contenus toxiques.
Les résultats de l'étude montrent que 33 % des personnes interrogées estiment que les membres de certaines communautés sont les plus souvent ciblés par ces discours, suivis de près par les minorités ethniques et raciales (28 %), puis par les femmes (18 %). Cette situation soulève des préoccupations importantes quant à la sécurité et à l'inclusion en ligne, incitant à une action collective urgente pour contrer cette tendance alarmante.