Disparition d'Émile : quatre jours de recherches et d'angoisse
Le jeune Émile, deux ans et demi, n'a pas donné de nouvelles depuis désormais quatre jours. Face à l'urgence de retrouver l'enfant, la cellule d'enquête est devenue nationale pour bénéficier de moyens supplémentaires.
Le hameau du Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence sanctuarisé pour affiner les recherches, quatre jours après la disparition du petit Émile. Si l'enfant de deux ans s'était en effet perdu, son pronostic vital serait très engagé, selon le procureur de la République. Aucun indice ne permet de comprendre ce qu'il s'est passé samedi, après 18h, quand le garçon a échappé à la vigilance de ses grands-parents. À ce stade, 12 hectares ont été méticuleusement ratissés et les maisons fouillées. Les habitants interrogés vivent aujourd'hui dans l'angoisse.
Cinq habitants sont installés au bar du village, ils murmurent le prénom d'Émile et consultent la moindre information concernant la disparition de l'enfant. François habite au Vernet, il n'est pas loin de baisser les bras. "Après trois jours, l'inquiétude est de savoir ce qu'il s'est passé. Là, on se dit qu'il n'y a plus rien à faire. Le gosse, il s'est passé quelque chose. Ou il a été enlevé ou il s'est passé quelque chose de grave. On ne sait pas, on attend", confie-t-il.
Depuis quatre jours, les riverains observent, impuissants, les va-et-vient des fourgons de gendarmeries. Daniel habite le village depuis 60 ans, il ne dort plus beaucoup depuis la disparition. "On se réveille, on se pose des questions, on se rendort. On n'a plus des nuits complètes. On se demande comment l'enfant a disparu". Daniel a participé aux battues, il est soulagé que des professionnels aient pris le relais, mais ses espoirs de retrouver l'enfant vivant s'amenuisent de jour en jour.