Disparition de Lina : l'implication de Samuel Gonin confirmée
Jeudi 19 septembre, le procureur de la République par intérim de Strasbourg, Alexandre Chevrier, a affirmé que tous les éléments convergent vers l'implication de Samuel Gonin dans la disparition de Lina, une adolescente disparue il y a un an en Alsace.
Samuel Gonin, identifié comme le principal suspect dans cette affaire, a été mis en avant fin juillet suite à la détection de l'ADN de Lina dans un véhicule qu'il conduisait.
Lors d’une conférence de presse, le procureur a précisé que l’ADN de Lina et celui de Samuel Gonin avaient été retrouvés sur des cordes présentes dans le coffre de la voiture, prouvant qu’elle avait été « ligotée ».
« Des moyens conséquents demeurent mobilisés » pour retrouver Lina, a assuré M. Chevrier, remarquant qu’un « certain nombre de questions sont susceptibles de rester sans réponse du fait du décès de Samuel Gonin », qui s’est suicidé le 10 juillet.
Lina s’est volatilisée le 23 septembre 2023 en fin de matinée. Elle avait quitté son domicile de Plaine, au pied du massif des Vosges, pour se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, distante d’environ trois kilomètres.
Elle devait prendre le train pour retrouver son petit ami à Strasbourg. Malgré plusieurs battues menées les jours suivants, aucune trace de l’adolescente n’avait été trouvée.
Le 1er octobre 2023, une information judiciaire a été ouverte des chefs d’enlèvement et de séquestration criminelle. Cette enquête de longue haleine a connu un tournant le 26 juillet, avec l’annonce par le parquet de Strasbourg d’une « avancée majeure » : la découverte près de Narbonne de l’ADN de Lina dans une voiture volée. Ce véhicule était recherché par les enquêteurs car il se trouvait non loin du lieu de la disparition de l’adolescente.
Samuel Gonin, 43 ans, s’est suicidé le 10 juillet à Besançon. « J’ai perdu mon honneur, ma dignité, mon humanité, je dois partir. Je ne sais pas me contrôler, ça va trop vite », a laissé dans de derniers écrits cet homme qui par ailleurs aurait dû comparaître le 22 juillet pour deux vols avec violence commis le 25 août 2023 à Besançon.