Dix ans après le drame du Rana Plaza, la fast-fashion toujours coupable
Il y a tout juste dix ans, l’usine textile du Rana Plaza s'effondrait au Bangladesh. Les Occidentaux découvraient le sort funeste de plus de 1 130 travailleurs, morts en fabriquant leurs vêtements dans des conditions indignes.
Si les multinationales de la fast-fashion ont depuis été contraintes de rénover leurs usines dans le pays, les ONG réclament toujours de réelles contraintes légales et continuent de se battre pour inciter les marques de mode à changer de modèle.
Un long bâtiment écroulé, des corps inanimés et poussiéreux, des mutilés à vie : le 24 avril 2013, l'effondrement d’un bâtiment de huit étages à Savar, à l'ouest de Dacca au Bangladesh, faisait 1 138 morts et plus de 2 000 blessés.
Le Rana Plaza abritait des usines de confection de vêtements pour diverses grandes marques d'habillement occidentales, comme Mango, Benetton, Walmart, Auchan, C&A ou Carrefour. L’immeuble était fissuré et risquait de s'écrouler à tout moment mais les ouvriers devaient y travailler malgré le danger évident, au nom de la productivité.
Les images du Rana Plaza et de ses ouvriers morts en fabriquant des vêtements pour le grand public occidental ont ému l'opinion internationale et éveillé les consciences. L’Occident a découvert avec horreur les dérives de la fast-fashion et les conditions de travail déplorables des quatre millions d'ouvriers au Bangladesh, numéro deux mondial de l'industrie textile.