Tribune de militaires : dix-huit signataires en activité vont passer devant un conseil militaire

La tribune, signée par «une vingtaine de généraux, une centaine de hauts gradés et plus d'un millier d'autres militaires», appelle le président français Emmanuel Macron à défendre le patriotisme, contre un «délitement» de la nation.
Les militaires signataires d'une tribune controversée dénonçant le «délitement» de la France et appelant à «soutenir les politiques» oeuvrant contre encourent la radiation ou des sanctions disciplinaires, a annoncé mercredi le chef d'état-major des Armées.
La vingtaine de généraux en «deuxième section» signataires - proches de la retraite mais qui peuvent toujours être rappelés - risquent «la radiation, donc la mise à la retraite d'office», a déclaré le général François Lecointre au quotidien dans un entretien publié par Le Parisien , ce mercredi.
«Ces officiers généraux vont passer chacun devant un conseil supérieur militaire. Au terme de cette procédure, c'est le président de la République qui signe un décret de radiation», a précisé le général Lecointre.
«Je souhaite que leur mise à la retraite d'office soit décidée», a-t-il relevé en évoquant «une procédure exceptionnelle», lancée à la demande de la ministre des Armées.
Les 18 soldats d'active identifiés - dont quatre officiers - parmi les centaines de signataires recevront pour leur part «des sanctions disciplinaires militaires», a précisé le général François Lecointre, en évoquant des sanctions «plus fortes pour les plus gradés». «Je considère que plus les responsabilités sont élevées, plus l'obligation de neutralité et d'exemplarité est forte», a-t-il martelé.
Florence Parly a demandé lundi des sanctions à l'encontre des signataires, jugeant leurs «actions inacceptables» et «irresponsables».