Donald Trump reconnu coupable mais retrouve sa liberté jusqu'au 11 juillet
L'ex-président Donald Trump a été reconnu coupable de l'ensemble des chefs d'accusation lors de son procès pénal, devenant ainsi le premier ancien président américain à faire face à une telle condamnation.
Ce verdict, qui intervient après des mois de procédures judiciaires intenses, libère paradoxalement Trump de l'entrave judiciaire à sa campagne présidentielle jusqu'à la date de son jugement final, le 11 juillet.
À la sortie du tribunal, Trump a déclaré devant les caméras : « Le vrai verdict aura lieu le 5 novembre, par le peuple américain », soulignant son optimisme quant à ses chances de remporter l'élection présidentielle. Prévu pour tenir une conférence de presse ce matin à 11 heures (15 heures GMT) depuis sa Trump Tower de New York, Trump semble déterminé à tourner ce procès à son avantage politique.
Le juge Juan Merchan, en charge de l'affaire, a fixé le prononcé de la peine au 11 juillet à 10h00 au tribunal de New York (14h00 GMT), juste avant la convention républicaine prévue du 15 au 18 juillet à Milwaukee.
Cette convention intronisera officiellement Trump comme candidat républicain pour l'élection présidentielle du 5 novembre. Le juge a permis à Trump de repartir libre, sans exiger de caution, offrant ainsi à l'ancien président une fenêtre pour intensifier sa campagne électorale.
La date du prononcé de la peine coïncide avec un sommet de l'OTAN à Washington, où le président Joe Biden cherchera à renforcer sa position sur la scène internationale. Ce timing pourrait influencer la dynamique politique nationale et internationale.
La défense de Trump a jusqu'au 13 juin pour présenter ses arguments en vue de la sentence, et l'accusation jusqu'au 27 juin pour y répondre.
Bien que Trump risque théoriquement une peine de prison ferme pour falsification de documents comptables – un délit passible de quatre ans de prison à New York – il est plus probable, étant donné son âge et l'absence d'antécédents judiciaires, qu'il soit condamné à une peine avec sursis probatoire, à des travaux d'intérêt général ou à une amende.
Ce procès et son verdict posent des questions cruciales sur la capacité d'un ancien président à naviguer entre les contraintes judiciaires et les exigences d'une campagne présidentielle.
Pour Trump, la condamnation représente un défi significatif, mais aussi une opportunité de mobiliser ses partisans en se présentant comme une victime d'un système judiciaire biaisé.
La situation reste fluide et imprévisible, avec des répercussions potentielles majeures sur l'élection présidentielle de novembre. Le public américain, ainsi que le reste du monde, attendra avec intérêt l'issue de ce procès et ses impacts sur l'avenir politique des États-Unis.