Naturgy: le bénéfice du 1er semestre dopé par la demande d'énergie
Le groupe énergétique espagnol Naturgy a vu son bénéfice progresser de 15,1% au premier semestre grâce à la hausse des prix du gaz et de l'électricité, et malgré une condamnation d'une entreprise chilienne dans laquelle il est majoritaire.
L'ex-Gas Natural Fenosa, rebaptisé Naturgy en 2018, a dégagé entre janvier et juin 557 millions d'euros de bénéfice net, et un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 2,04 milliards d'euros. Ces résultats sont légèrement inférieurs aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset, qui tablaient en moyenne sur 572 millions de profit. Naturgy précise avoir globalement bénéficié de la hausse des prix de l'énergie, et de la demande dans certains marchés comme celui de l'électricité en Espagne.
En revanche, le groupe a souffert d'une condamnation début août en première instance en Argentine de la société chilienne Metrogas, dans laquelle Naturgy possède 55,6% des parts. L'impact sur le bénéfice net s'élève à 126 millions d'euros, a estimé le groupe espagnol, qui l'a inclus dans ses résultats, dont l'annonce a été retardée, en raison de cette affaire où Metrogas est accusée par l'entreprise argentine TGN (Transportadora de Gas del Norte) de n'avoir pas respecté plusieurs contrats en 2009. M
Naturgy indique avoir malgré tout accéléré sa politique d'investissements, qui ont atteint 721 millions d'euros au premier semestre (+64% sur un an), afin de renforcer sa présence dans le secteur des renouvelables. Le groupe précise avoir atteint une capacité de production d'énergies renouvelables de 5,3 GW au total. Il travaille par ailleurs sur des projets de production de biométhane et d'hydrogène, évalués à quatre milliards d'euros.
La société espagnole, qui a engrangé l'an dernier 1,21 milliard d'euros de bénéfice, a annoncé début février qu'il allait se diviser en deux sociétés cotées, afin de séparer ses activités régulées (transport et distribution) de ses activités de commercialisation. Ce vaste projet de restructuration, baptisé Geminis, a depuis été suspendu en raison de la guerre en Ukraine et des incertitudes que le conflit a entraînées dans le secteur de l'énergie, notamment du gaz selon Le Figaro .