EdF : Didier Deschamps sur le point d'être viré ?
Ce 19 novembre marquera les 10 ans de la victoire fondatrice des Bleus face à l’Ukraine en barrages pour la Coupe du monde 2014. « Sans ce résultat, je ne suis plus là », convient-il aisément.
Lesouvenir est toujours douloureux. Le 17 novembre 1993, Emil Kostadinov crucifiait 59 millions de Français en expédiant sous la barre de Bernard Lama une frappe venue d’ailleurs, obligeant les Bleus à remballer leurs rêves d’Amérique.
Comme en 1990, la Coupe du monde 1994 se déroulera sans eux. Depuis, l’équipe de France s’est systématiquement qualifiée. A deux reprises, les Bleus sont néanmoins passés au bord du précipice.
Une première fois en 2009 lorsqu’il a fallu une main de Thierry Henry pour éviter aux troupes de Raymond Domenech, vice-champions du monde en titre, de se prendre dans le tapis irlandais en barrages.
Quatre ans plus tard, l’équipe de France est encore moins bien embarquée lorsqu’elle s’apprête à affronter l’Ukraine en match retour des barrages pour la Coupe du monde au Brésil.
La faute à sa défaite 2-0 lors du match aller au terme d’une prestation calamiteuse.
Mais les Bleus apparaissent transfigurés lors du match retour et renversent la situation dans un Stade de France en fusion grâce notamment à un improbable doublé de Mamadou Sakho.
La France l’emporte 3-0 et valide son billet pour le Brésil où elle poussera jusqu’en quarts de finale, seulement battue par l’Allemagne, en route pour sa quatrième étoile.
Les graines de 2018 sont plantées et Didier Deschamps n’a aucun doute sur le poids de cette victoire dans l’aventure collective des Bleus ces dernières années.
Le socle, c’est ce barrage retour contre l’Ukraine
Cette soirée est un acte fondateur pour ses troupes et il est convaincu qu’il n’aurait pas survécu à un échec face à l’Ukraine malgré l’estime que pouvait lui porter Noël le Graët.
« C’est le basculement. Sans ce résultat, je ne suis plus là », a-t-il confié à l’automne dernier à ce sujet, ajoutant : « Le socle, c’est ce barrage retour contre l’Ukraine aussi. Alors, cette Coupe du monde 2014, au moins, on y est.
On est au Brésil, dans le pays du football, le Maracana… On perd contre le futur champion du monde, l’Allemagne (0-1, en quarts de finale), qui avait sans doute quelque chose de plus que nous, mais la déception est forte parce qu’on n’est pas loin.
On est obligés de se satisfaire de ça, mais c’est une étape. Certains jeunes joueurs, comme Raphaël Varane, Antoine Griezmann, Paul Pogba, qui deviendront des cadres plus tard, vivaient leur première grande compétition, rapporte Football.