L’ancien Premier ministre Édouard Philippe s'interroge sur un possible retour du service militaire en France
Le Premier ministre français, Édouard Philippe s'est exprimé, lundi, sur un éventuel retour du service militaire en France.
«Est-ce qu'un jour, pour préserver les intérêts de la France, sa sécurité, il ne faudra pas former - et former militairement, sinon ça n'a aucun sens - une partie de la jeunesse, voire toute la jeunesse, c'est une question qui sera peut-être posée», a indiqué l’ancien premier ministre.
La question de la réinstauration du service militaire, pour "une partie" voire "toute la jeunesse", pourrait se poser prochainement, selon l'ex-Premier ministre Édouard Philippe, qui souligne que nous vivons dans un monde dangereux.
Il rappelle que le président Chirac avait opté pour une armée entièrement professionnelle pour défendre les intérêts de la France, une décision qu'il considérait justifiée à l'époque. Cependant, il se demande si cette approche restera toujours pertinente.
Il évoque la possibilité qu'un jour, par souci de préserver les intérêts et la sécurité de la France, il soit envisagé de former une partie voire l'ensemble de la jeunesse de manière militaire, car cela pourrait devenir une question incontournable en raison de la nature périlleuse du contexte mondial.
Édouard Philippe suggère même que cette question pourrait être abordée dans les débats entourant la prochaine élection présidentielle, à laquelle il est souvent évoqué comme un potentiel candidat.
Édouard Philippe, qui garde un souvenir très positif de son propre passage au service militaire, ne pense pas que sa réinstauration soit la solution pour résoudre des problèmes sociaux.
Il est toutefois ouvert à l'idée que cela puisse être nécessaire pour répondre aux impératifs de défense du territoire national.
Bien qu'Emmanuel Macron n'ait pas opté pour le retour du service militaire, il avait promis en 2017 la mise en place d'un service national universel (SNU), lancé en 2019. Celui-ci comprend un "séjour de cohésion" sociale ainsi qu'une "mission d'intérêt général" de 12 jours.
Pour l'instant, il est destiné uniquement aux jeunes volontaires et sa généralisation suscite de vives résistances. À partir de mars 2024, le SNU sera intégré dans l'emploi du temps scolaire, avec un stage de 12 jours proposé aux élèves de seconde qui souhaitent y participer.