Élection présidentielle anticipée en Algérie : Un tournant politique majeur
La scène politique en Algérie connaît un bouleversement inattendu avec l’annonce de l’avancement de l’élection présidentielle au 7 septembre 2024.
Initialement prévue pour décembre prochain, cette décision surprenante émane de la présidence de la République, sans qu’Abdelmadjid Tebboune, actuel président, n’ait encore explicitement déclaré ses intentions quant à un éventuel second mandat.
La déclaration de la présidence, publiée jeudi 21 mars, a pris de court bon nombre d’observateurs politiques et de citoyens. Prévue pour septembre, l’élection présidentielle anticipée verra le corps électoral convoqué le 8 juin prochain, selon le communiqué officiel. Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion présidée par Abdelmadjid Tebboune, en présence de figures clés du gouvernement et de l’armée. Rapporte Jeune Afrique.
Les raisons motivant cet avancement demeurent floues, laissant place à des spéculations quant aux motifs sous-jacents. À 78 ans, Abdelmadjid Tebboune, élu en décembre 2019, reste discret quant à ses intentions politiques futures. Toutefois, il est largement anticipé qu’il se porte candidat à sa propre succession, à moins d’un revirement de dernière minute.
Cette élection anticipée marque un événement rare dans l’histoire récente de l’Algérie, avec seulement une deuxième occurrence au cours des trente dernières années. En 1998, la démission du président Liamine Zeroual avait ouvert la voie à une présidentielle anticipée, aboutissant à l’accession au pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika en avril 1999. Son règne a duré vingt ans, jusqu’à son départ forcé en avril 2019 suite aux manifestations massives du hirak.
Cette décision politique inattendue suscite des questions quant à son impact sur l’avenir politique de l’Algérie et sur la stabilité de la région. Les prochains mois seront déterminants pour le pays alors qu’il se prépare à un nouveau chapitre de son histoire politique.