INFOGRAPHIE/Élections de l’OIF 2024 : Vers un nouveau leadership pour la Francophonie
Les élections de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), prévues pour 2024, marquent un tournant stratégique pour cette institution regroupant 88 États et gouvernements.
Ces élections détermineront la direction que prendra la Francophonie dans un contexte international marqué par des défis économiques, climatiques et linguistiques.
Une organisation au cœur des enjeux mondiaux
Créée en 1970, l’OIF s'est imposée comme un acteur clé dans la promotion de la langue française et des valeurs démocratiques à travers le monde. Avec une population francophone mondiale en pleine expansion, notamment en Afrique où résidera 85 % des francophones d’ici 2050, les attentes envers l’organisation sont plus grandes que jamais.
Les élections de 2024 porteront sur le poste de secrétaire général de l’OIF, actuellement occupé par Louise Mushikiwabo, ancienne ministre des Affaires étrangères du Rwanda. En poste depuis 2018, elle pourrait briguer un nouveau mandat, bien que les spéculations sur de possibles candidatures concurrentes restent ouvertes.
Des priorités en évolution
Les candidats devront répondre à des questions stratégiques pour la Francophonie. Parmi les priorités :
• Le rayonnement de la langue française face à l’hégémonie croissante de l’anglais.
• L’appui au développement économique des pays membres, particulièrement en Afrique, confrontée à des défis de pauvreté et de chômage.
• La lutte contre le changement climatique, avec des politiques adaptées aux spécificités des pays francophones.
• La promotion des droits de l’homme et de la démocratie, dans un contexte où plusieurs pays membres traversent des crises politiques.
Une compétition ouverte ?
Si Louise Mushikiwabo décide de se représenter, elle devra défendre son bilan face à des critiques sur le manque de visibilité de l’OIF sur la scène internationale. Parmi les potentiels challengers, plusieurs noms circulent, notamment des figures politiques et diplomatiques d’Afrique et d’Europe.
Certains États membres, notamment du Nord, souhaitent renforcer le rôle culturel et éducatif de l’OIF, tandis que d’autres, principalement en Afrique, insistent sur son rôle économique et politique. Cette divergence pourrait influencer les alliances et les votes.
Un vote crucial pour l’avenir de la Francophonie
Le choix du prochain leader de l’OIF ne sera pas anodin. Il devra non seulement représenter les intérêts de tous les membres, mais aussi affirmer le rôle de la Francophonie dans un monde multipolaire.
Les résultats de ces élections, attendus avec impatience, donneront une idée claire de la direction que prendra cette organisation emblématique pour les années à venir. Une chose est certaine : les attentes sont élevées, et les défis à relever le sont tout autant.