Le Dollar et les élections américaines : quelles conséquences pour l’économie mondiale ?
À quelques heures des élections présidentielles américaines, le dollar américain faiblit sur les marchés, influencé par des sondages moins favorables à Donald Trump.
L’issue incertaine du scrutin soulève des questions cruciales : si l’ancien président revient au pouvoir, quelles répercussions peut-on attendre pour le billet vert ?
Malgré les efforts de pays comme ceux des BRICS+ pour réduire leur dépendance, le dollar reste central dans l’économie mondiale, représentant environ 40 % des paiements internationaux et 60 % des réserves de change mondiales.
Pour de nombreux pays, notamment ceux où la monnaie nationale est instable comme le Liban ou le Venezuela, le dollar constitue une valeur refuge.
Donald Trump, partisan d’un dollar plus faible, pourrait paradoxalement provoquer une hausse de la monnaie américaine s’il applique ses mesures, telles que des expulsions massives de migrants et des taxes sur les importations.
Ces actions pourraient accroître l’inflation, incitant la Réserve fédérale à relever les taux d’intérêt, ce qui renforcerait le dollar.
À l’inverse, une victoire de Kamala Harris, bien que plus difficile à évaluer, pourrait mener à une continuité dans la politique monétaire. Si elle tient ses promesses pour soutenir les classes moyennes et relancer la consommation, cela pourrait maintenir la stabilité du dollar à court terme.
La Fed, dans le contexte d’une inflation en baisse, a déjà laissé entendre une potentielle baisse de ses taux, ce qui pousserait également le dollar à la baisse.
La force du dollar a des répercussions mondiales : un dollar faible favorise les exportations américaines en rendant les produits américains plus abordables pour les autres pays, tandis qu’un dollar fort alourdit les coûts d’importation pour de nombreux pays, exacerbant souvent l’inflation locale, notamment dans les pays en développement.