Colère à Taïwan après une nouvelle sortie du patron de Tesla
Le magnat, Elon Musk, ne s'est pas loupé en recommandant, dans un entretien au Financial Times, de faire de Taïwan une zone administrative spéciale dans le giron de l'État chinois. Ce qui lui vaut critiques et quolibets de la classe politique à Taipei.
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Inacceptable, méprisant, malavisé... et potentiellement dangereux pour notre sécurité nationale. Les mots les plus durs sont venus des candidats à la mairie de la capitale taïwanaise, Taipei, en campagne jusqu'à la fin du mois de novembre.
Elon Musk pactise avec le diable, tacle un ancien ministre taïwanais. Il jette le trouble pour plaire à Pékin afin d'engloutir de nouvelles parts du marché automobile chinois, selon rfi.
À Taïwan, la classe politique y voit un renvoi d'ascenseur de l'homme le plus riche du monde, aux autorités chinoises, qui ont permis à sa société Tesla de produire via son usine de Shanghai plus de 80 000 voitures électriques au mois de septembre.
Un record historique sur lequel son patron chercherait à surfer, quitte à s'aligner sur la rhétorique officielle de Pékin, selon laquelle Taïwan a toujours été et doit rester une région chinoise.
Plus prudente, mais toute
aussi claire, l'ambassadrice de fait de Taïwan aux États-Unis, Hsiao Bi-khim, lui fait savoir que la liberté et la démocratie taïwanaises ne sont pas à vendre.
Toute proposition relative à l'avenir des Taïwanais doit se faire dans un cadre libre, sans coercition, et conformément aux aspirations démocratiques de ses citoyens.