De grands journaux se détournent du réseau social X d’Elon Musk
Le réseau social X, anciennement Twitter et dirigé par Elon Musk, perd peu à peu le soutien de grands médias. Après The Guardian, c’est La Vanguardia, quotidien de Barcelone, qui a annoncé cesser la publication de ses contenus sur la plateforme.
Les raisons évoquées varient : The Guardian critique le rôle de X dans les émeutes racistes en Angleterre cet été, tandis que La Vanguardia dénonce la prolifération de désinformation par des bots indiens lors des inondations dans la région de Valence. Pour ces journaux, X est devenu une « plateforme médiatique toxique » et un « réseau de désinformation ».
Une plateforme au service d’une idéologie controversée
Elon Musk, fervent soutien de Donald Trump, a activement participé à sa campagne présidentielle, y investissant 130 millions de dollars et utilisant X pour promouvoir du contenu pro-Trump.
Cette stratégie, doublée d’une promotion de la liberté d’expression sans modération, a alimenté la diffusion de désinformation, provoquant des critiques. Musk, désormais nommé à la tête du ministère de l’efficacité gouvernementale, semble personnifier la ligne éditoriale de son réseau.
Reporters sans frontières a d’ailleurs annoncé une plainte contre X pour avoir relayé une vidéo falsifiée attribuée à la BBC.
Des tensions à l’échelle européenne
X est également sous le feu des projecteurs de la Commission européenne, enquêtant sur d’éventuelles violations du règlement sur les services numériques. Cette enquête pourrait toutefois être freinée par des considérations politiques, alors que l’Union espère maintenir la coopération avec l’administration Trump et éviter une guerre commerciale.
Une petite phrase du futur vice-président J.D. Vance, conditionnant le respect de la liberté d’expression à l’usage de la puissance américaine, n’a pas manqué de susciter des inquiétudes à Bruxelles.