L'Élysée appelle le Liban à élire sans délai son nouveau président
Le Liban est dans un état de vide politique et de turbulences économiques
Le chef de l’Etat Michel Aoun a quitté dimanche le pouvoir à la veille de l’expiration de son mandat
Paris veut voir quelqu’un au plus vite à la tête du Liban. La France a appelé lundi « les députés libanais à élire, sans délai, un nouveau président de la République » au lendemain du départ du chef de l’Etat Michel Aoun sans successeur désigné, et en plein effondrement économique du pays.
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« La France appelle l’ensemble des acteurs libanais à prendre leurs responsabilités et à être à la hauteur du moment », a indiqué son ministère des Affaires étrangères. « Le Liban traverse une crise économique, financière, sociale grave et inédite, qui requiert le bon et plein fonctionnement de toutes ses institutions (Présidence, Gouvernement, Parlement) pour prendre les mesures qui s’imposent pour redresser le pays et améliorer urgemment la situation des Libanais », a ajouté le Quai d’Orsay.
Des institutions paralysées
Michel Aoun a quitté dimanche le palais présidentiel à la veille de l’expiration de son mandat. Juste avant, il a signé un décret contestant au Premier ministre démissionnaire le droit de diriger le pays, accentuant la paralysie des institutions.
Le Parlement s’est réuni en vain, à quatre reprises depuis un mois, pour élire un président : ni le camp du Hezbollah musulman chiite, le puissant mouvement armé qui domine la vie politique au Liban, ni celui de ses opposants ne disposent d’une claire majorité pour imposer un candidat.
Le mandat de Michel Aoun a été marqué par l’effondrement économique du pays, l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth et un soulèvement populaire inédit. La France, traditionnellement proche du Liban, multiplie les appels à son personnel politique pour un retour à une gouvernance responsable et stable.
« Les dirigeants libanais doivent être à la hauteur de leurs responsabilités politiques et institutionnelles », avait ainsi déjà déclaré mi-octobre à Beyrouth la cheffe de la diplomatie française, soulignant que le pays ne pouvait plus « prendre le risque d’une vacance du pouvoir ». Selon 20 Minutes.