Emmanuel Macron reconnaît le rôle de la France dans le génocide rwandais
Emmanuel Macron reconnaîtra que la France aurait pu empêcher le génocide rwandais mais a manqué de volonté, annonce l’Élysée.
À l’approche du 30e anniversaire du début du génocide au Rwanda, le président français Emmanuel Macron prendra la parole pour reconnaître que la France aurait pu empêcher le massacre de 1994, mais a manqué de volonté pour le faire, a annoncé l’Élysée jeudi.
Selon les déclarations de l’Élysée, Macron rappellera que lorsque les massacres contre les Tutsis ont débuté, la communauté internationale aurait pu agir, notamment en se basant sur les leçons des génocides passés tels que ceux des Arméniens et de la Shoah. Il soulignera également que la France, en collaboration avec ses alliés occidentaux et africains, aurait eu les moyens d’arrêter le génocide, mais a manqué de la volonté politique nécessaire.
Cette prise de parole intervient après la reconnaissance par Macron, en mai 2021 à Kigali, de la responsabilité de la France dans le génocide rwandais, confirmée par une commission d’historiens dirigée par le professeur Vincent Duclert.
Dimanche, lors des commémorations du 30e anniversaire du génocide, Macron ne se rendra pas au Rwanda mais sera représenté par le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné et le secrétaire d’État chargé de la Mer Hervé Berville, lui-même né au Rwanda.
Cette déclaration vise à réaffirmer l’engagement de la France aux côtés du peuple rwandais, en mémoire des victimes et pour souligner l’importance du devoir de mémoire et de l’éducation des jeunes générations sur les événements tragiques de l’histoire.