Enlèvement d'une fillette en France: la mère en détention provisoire
La mère d'une fillette de huit ans, inculpée vendredi soir pour l'enlèvement en France de l'enfant dont elle n'avait plus la garde, a été placée en détention provisoire, a indiqué samedi le parquet de Nancy (Est).
Lola Montemaggi, 28 ans, extradée vendredi de Suisse où elle avait été arrêtée dimanche avec sa fille Mia, en bonne santé, "a été placée en détention provisoire" conformément aux réquisitions du parquet selon un communiqué du procureur de la République de Nancy, François Pérain.
Mme Montemaggi a été inculpée vendredi soir "pour enlèvement de mineure de 15 ans commis en bande organisée et soustraction d'enfant hors de France".
Si elle n'a pas voulu détailler l'organisation de l'enlèvement de Mia, elle a souhaité en revanche "assumer son acte, le justifier et le légitimer", avait expliqué aux journalistes vendredi soir François Pérain.
Extradé de Suisse également vendredi, un autre ressortissant français surnommé Roméo, qui avait aidé Lola Montemaggi lors de sa cavale en Suisse, a également été placé en détention provisoire.
Il a été inculpé vendredi "pour enlèvement de mineure de 15 ans commis en bande organisée et association de malfaiteurs en lien avec un crime (enlèvement aggravé)".
Mia avait été enlevée sans violence le 13 avril dans un village des Vosges (Est) par plusieurs hommes, à la demande de sa mère qui n'avait plus le droit de la voir seule ni de lui parler au téléphone. Les ravisseurs, qui se revendiquent de la mouvance anti-système et complotiste, s'étaient fait passer pour des professionnels de la protection de l'enfance et avaient réussi à emmener la petite fille, hébergée chez sa grand-mère maternelle.
Elle a été retrouvée saine et sauve dimanche dans un squat de la commune suisse de Sainte-Croix (canton de Vaud), avec sa mère qui tentait de gagner la Russie, selon des éléments dévoilés par le procureur.
Cinq hommes ayant organisé le kidnapping ont déjà été inculpés. Un mandat d'arrêt international a été lancé à l'encontre de Rémy Daillet-Wiedemann, figure du mouvement complotiste français résidant en Malaisie et soupçonné d'avoir contribué à l'organisation de l'enlèvement de Mia.