Entretien : Un professeur algérien d'études stratégiques expose des scénarios sur les causes du coup d'État au Gabon
Le Dr. Abdelkader Soufi, professeur d'études stratégiques à l'Université de Blida en Algérie, a prévu quatre scénarios des causes entraînant le coup d'État au Gabon.
Le chercheur estime qu'il existait quatre scénarios ayant mené au coup d'État au Gabon, notant que la situation au Gabon est différente de celle d'autres pays voisins qui ont connus des coups d'État, à l'instar du Mali, du Burkina Faso du Niger, et que la situation économique et politique du Gabon est différente de celle de ses voisins.
« Il existe quatre scénarios possibles pour expliquer le coup d'État », mais le plus logique scénario est de permettre que cela se produise, de laisser le coup d'État survenir et de ne pas y recourir à une solution militaire, pour l'arrêter. Cela menace les intérêts français, notamment avec l'escalade des événements au Sénégal et en Côte d'Ivoire", a-t-il déclaré à Al-Ain News.
Il a estimé que la première raison possible est que Paris s'attendait à laPour le Dr. Soufi, la première raison possible est que Paris s'attendait à la possibilité d'un coup d'État sans effusion de sang, et qu'il essaie donc de s'adapter à la situation pour ses intérêts économiques et ne répétera pas son erreur avec le Mali et le Niger.
"La deuxième possibilité est que ce coup d'État était une conspiration visant à contrecarrer la feuille de route algérienne. La proposition en six points de l'Algérie pour résoudre la crise nigériane rejette les négociations avec les putschistes et affaiblit ainsi les médiateurs", a- il- ajouté.
Le professeur d'études stratégiques à l'Université de Blida a expliqué que la troisième "cause probable pour le coup d’état s'agira d'une initiative interne visant à préserver les intérêts et les acquis du régime et à barrer la route à l'opposition".
"Les putschistes profitaient de la confusion française, de la panique de la CEDEAO et d'une vague de coups d'État favorable, grâce à la montée du panafricanisme et au rejet de la France par les peuples africains francophones", a-t-il dit.
Le professeur d'études stratégiques à l'Université de Blida a rappelé qu'en 1964 il y avait eu une tentative de coup d'État et que la France était intervenue à l'époque du défunt président français Charles de Gaulle pour restaurer Léon Mba à son poste, expliquant qu'en 2019, la France avait également a soutenu un coup d'État contre Ali Bongo dirigé par Brice Nguema, le cousin d'Ali Bongo.