Équipe de France : Deschamps prolongé jusqu'en 2026, quelle suite pour Zidane ?
La prolongation jusqu'en 2026 de Didier Deschamps à la tête de l'équipe de France, officialisée ce samedi, bouche l'horizon tricolore de Zinedine Zidane, tout en lui ouvrant la voie vers d'autres destinations.
Tout porte à croire que Zinedine Zidane prendra un jour les commandes de l’équipe de France.
Son destin doit le mener à ce poste de sélectionneur, lui l’ancien chef d’orchestre et héros de ces Bleus, sacré roi du monde un certain 12 juillet 1998, un champion hors du commun devenu un entraîneur réputé et redouté avec ses trois Ligue des champions obtenues en un temps record avec le Real Madrid.
Zidane après Didier Deschamps pour entamer un nouveau cycle au sortir du Mondial au Qatar : beaucoup l’espéraient.
"En tant que passionné de football et de l’équipe de France, j'ai envie de voir autre chose, un autre football. Donc j’ai envie de voir Zizou sélectionneur de l’équipe de France", a déclaré Christophe Dugarry récemment sur RMC.
Il a dû accueillir la nouvelle sans trop de surprise mais avec une bonne dose de déception ce samedi, car la tendance des derniers jours s’est confirmée. Deschamps a lui-même officialisé sa prolongation jusqu'en 2026 lors de l'assemblée fédérale de la FFF à Paris.
L’avenir des Bleus continuera donc de s’écrire sans Zidane, qui avait clairement reconnu son ambition de devenir sélectionneur lors d’une interview donnée à L’Equipe à l’occasion de ses 50 ans en juin dernier.
"J’en ai envie, bien sûr, disait-il. Je le serai, je l’espère, un jour. Quand ? Ça ne dépend pas de moi. Mais j’ai envie de boucler la boucle avec l’équipe de France. J’ai connu cette équipe de France en tant que joueur. Et c’est la plus belle des choses qui me soient arrivées ! Mais vraiment !", a-t-il déclaré.
Et d'ajouter :"c’est le summum. Et donc, comme j’ai vécu ça et qu’aujourd’hui je suis entraîneur, l’équipe de France est bien ancrée dans ma tête. Après Deschamps ? Je ne sais pas. Si ça doit se faire, ça se fera, à ce moment-là ou pas. Quand je dis que j’ai envie de prendre un jour l’équipe de France, je l’assume. Aujourd’hui, une équipe est en place. Avec ses objectifs. Mais si l’opportunité se présente ensuite, alors je serai là. Encore une fois, cela ne dépend pas de moi. Mon envie profonde est là."
Il le sait aujourd’hui, il lui faudra encore patienter, contenir cette envie. En disant oui à d’autres projets en attendant que la porte s’ouvre enfin dans quelques années ?
Sans être pressé, Zidane n'a pas perdu la fibre et ce désir de gagner des trophées.
Après le PSG, le Brésil serait intéressé
L’été dernier, comme l’avait relaté RMC Sport, il avait échangé avec les dirigeants du PSG, en quête d’un successeur à Mauricio Pochettino.
Les deux parties avaient négocié et discuté sur la faisabilité d’une telle association. Mais l’ancien numéro 10 avait décidé d’attendre les Bleus, dans l’espoir que le train de l’équipe de France se présente dans un futur proche.
Sans pour autant avoir de garantie de Noël Le Graët. Et en ayant à l’esprit qu’un nouveau contrat à long terme pour "DD" boucherait son horizon tricolore.
C’est ce scénario qui a fini par se produire. Alors quelle suite pour Zidane ? Faut-il s’attendre à une nouvelle approche parisienne alors que Christophe Galtier est actuellement sous contrat jusqu’en 2024 ?
Son nom revient aussi souvent du côté de la Juve, où il a fait admirer son style et son caractère lors de ses années comme joueur de 1996 à 2001.
"L'Italie est dans mon cœur, j'ai passé cinq ans à Turin et la Juventus est toujours importante pour moi. Nous verrons", avait-il dit en avril 2021.
Sera-t-il contacté l’été prochain pour remplacer Massimiliano Allegri ? Rien n'est moins sûr. Critiqué depuis son retour dans le Piémont, l’Italien retrouve peu à peu du crédit depuis quelques semaines.
Sa Juve a pris la porte dès le premier tour de la Ligue des champions cette saison, mais elle s’est relancée dans la course au titre sur la scène nationale en enchaînant sept victoires.
Certains rêvent aussi de voir Zizou revenir chez lui, à Madrid. Parti en pleine gloire en 2018, cinq jours après un troisième succès en C1, il n'avait pas tardé à retrouver les sommets au moment de son retour neuf mois plus tard, dans le rôle du sauveur, en décrochant un deuxième titre de champion d’Espagne, en 2019-2020.
Mais il avait fini lessivé, éprouvé par l'exigeant contexte merengue. Pourrait-il replonger dans un environnement qu’il a déjà fui par deux fois ?
Et puis le contrat de Carlo Ancelotti ne prendra fin qu’en 2024 et il n’est pas prévu qu’il lâche son poste avant. Qu’importe, Zidane ne manquera pas de sollicitations.
Le Brésil a déjà manifesté son intérêt, selon L’Equipe. Parce qu’il est un entraîneur libre, étranger et expérimenté, il coche toutes les cases du profil dressé pour prendre la suite de Tite, renvoyé après l’élimination de la Seleção dès les quarts de finale du dernier Mondial. Zidane a des partisans et pas seulement au sein de la fédération brésilienne.
"Le foot est un sport démocratique. Tout le monde peut participer, même si la priorité sera toujours un entraîneur de ton pays, qui connaît le foot local. Mais si aujourd'hui, tu n'as pas un nom qui fait l'unanimité au Brésil, pourquoi pas regarder à l'extérieur ? (...) Je vois Zidane comme l'entraîneur parfait du Brésil", a souligné vendredi l'ancien milieu de terrain et directeur sportif de l'OL, Juninho, dans l'émission "Rothen s'enflamme" sur RMC.
Ce serait un beau défi pour Zidane, et une sacrée pression, aussi, alors que le Brésil n'a plus connu de sélectionneur étranger depuis l'Argentin Filpo Nuñez en 1965.
Que ce soit en Amérique du Sud ou ailleurs, son retour sur un banc semble en tout cas proche. C'est ce qu'il avait laissé entendre en octobre en marge de la présentation de sa nouvelle statue de cire au musée Grévin.
"Est-ce que le costume d'entraîneur me manque ? Non, je ne suis pas loin, avait-il d'abord glissé face aux médias. On attend, on attend un petit peu." Et lorsqu’on lui avait demandé une date, Zizou avait répondu avec un petit sourire au coin des lèvres : "Bientôt, bientôt. Mais bon, là on profite." Selon RMCSPORT.