Équipe de France : Samir Nasri se lâche sur Le Graët et Deschamps
L'ancien international français, Samir Nasri, s'est lâché sur Didier Deschamps, le sélectionneur de l'équipe de France, et Noël Le Graët, l'ancien président de la Fédération Française de Football.
Depuis sa retraite après la fin de son aventure en Belgique avec Anderlecht en 2020, Samir Nasri s'est reconverti avec brio dans un rôle de consultant sur Canal +.
Aussi à l'aise sur le terrain que derrière un micro, l'ancien chouchou du Stade Vélodrome brille par son franc-parler, et ça n'est pas sa dernière prise de parole qui va changer cela.
Invité dans l'émission Zack en roue libre sur Youtube, l'international français aux 41 sélections n'a pas mâché ses mots au moment d'évoquer Noël Le Graët, l'ancien patron de la Fédération Française de Football, récemment écarté de son poste.
"La vérité refait toujours surface"
"Le Graët, le lendemain du match (contre l'Angleterre à l'Euro, nldr), parce qu’on fait 1-1 et que c’est moi qui marque le but (Nasri avait lancé un ferme ta gueule adressé à la tribune de presse), il me dit: 'T’as raison, les journalistes sont tous des cons'. Et quand, après l’élimination en quart de finale, un journaliste me dit 'Casse-toi', et que je l’insulte de tous les noms, et que je veux le frapper, là on me condamne", a-t-il confié.
Et d'ajouter :"c’est pour cette raison que j’ai toujours dit qu’il était le plus gros des hypocrites. Les gens me faisaient passer pour un aigri. Non, je disais ça parce que le mec, il est comme ça. Vous vous êtes rendu compte que j’avais raison, ça a pris du temps, mais la vérité refait toujours surface."
"Je ne l’apprécie pas en tant que personne"
Par la suite, il s'est aussi confié sur Didier Deschamps, l'actuel sélectionneur des Bleus, qu'il ne semble pas non plus porter dans son coeur.
"Quand Deschamps reprend la sélection en 2012, je suis suspendu trois matchs. J’avais discuté avec lui pendant l’Euro. Mais quand je n’ai plus été suspendu, je n’avais pas été sélectionné. Je suis titulaire à Manchester City, je fais un début de saison de ouf, la moindre des choses, c’est: 'Donne-moi un coup de fil' et dis-moi: ‘Je ne te sélectionne pas pour telle ou telle raison’. Je ne joue pas à Orléans ou Quevilly, je joue à Manchester City, je suis titulaire, je joue le titre", a-t-il dit.
Et de poursuivre : "donne-moi un petit coup de fil, ne prends pas la facilité de dire: ‘On a le même agent (Jean-Pierre Bernès), et je vais lui faire passer le message par l’agent’. Surtout que j’ai parlé avec toi durant l’Euro et que tu m’avais dit que je serai quelqu’un d’important, explique Nasri, avant de revenir sur sa non sélection pour la Coupe du Monde 2014. Il m’a niqué mon rêve".
"Mon truc c’était de jouer une Coupe du monde au Brésil en plus, le pays du foot. J’avais fait une saison de fou furieux, je me disais que j’allais aller au Brésil et que j’allais plier la Coupe du monde. J’y ai quand même cru. On venait d’être champion, j’avais marqué en finale (de la League Cup): il va me prendre. Quand j’ai vu le truc. C’est la Coupe du monde, un Graal, le summum. Je voulais la jouer. Quand tu vois les joueurs qui y vont, là, j’ai pété les plombs. Quand j’ai vu les mecs qui y sont allés à ma place, je me suis dit: lui, il se fout vraiment de ma gueule, explique Nasri, avant de conclure", a encore révélé Nasri.
Et d'ajouter dans ce sens "je l’ai croisé à Dubaï, il n’y a pas très longtemps au restaurant. Il me regardait, puis détournait le regard. Je me suis levé, je suis passé devant sa table mais je n’allais pas lui dire: ‘Salut, tu m’as pas pris’. Pendant deux ans, j’ai eu la haine parce que ce n’était pas justifié de ne pas la jouer. Après, c’était fini".
"Je ne lui souhaite pas du mal, il a fait des choix. Demain, si je veux être entraîneur, ce truc-là va peut-être m’arriver. Je lui souhaite tout le bonheur du monde, je m’en fous. Juste, ce n’est pas mon ami et je ne vais pas lui dire bonjour parce que je ne l’apprécie pas en tant que personne", a conclu Nasri. Selon Onzemondial.