Caricatures du prophète Mahomet : Erdogan exploite l'islam pour trouver "son aura perdue" et échapper aux crises économiques en Turquie

Cette posture de défenseur de l'islam sunnite est celle qu'il fonctionne le plus

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan exploite tout pour réaliser ses ambitions politiques et expansionnistes et chercher d'une influence perdue.

Au moment où la question des caricatures du prophète Mahomet fait une vive polémique dans le monde, Erdogan n'a pas laissé passer cette occasion pour servir sa politique controversée. L'islam est devenu alors son nouvel instrument pour chercher une aura perdue et faire convaincre les musulmans qu'il est le défenseur de la religion.

Erdogan n'a aucun scrupule à exploiter l'islam pour ses ambitions expansionnistes et à le faire entrer dans une bataille politique. Il connait bien que s'imposer comme défenseur de l'islam a une allure incontestable. L'islam est devenu pour lui l'arme magique par laquelle il peut réaliser d'importants gains politiques ou échapper des pressions de la part de son peuple, sur la crise économique dans laquelle s'enfonce la Turquie.

Dans un article publié aujourd'hui sous le titre "En Turquie, l'aura perdue de Recep Tayyip Erdogan", le quotidien français, Le Monde, a indiqué que les attaques du président turc contre son homologue français, Emmanuel Macron, lui a permis de retourner une fois de plus l'avant-scène internationale.

Dans le même contexte, ces attaques démontrent un affaiblissement de la Turquie qui est confrontée à une crise profonde, a indiqué le journal.

Selon le journal, Erdogan a tenté de dessiner une scène d'un pieux qui s'impose comme rempart contre toutes attaques visant l'islam. Il a récité des versets du Coran à Sainte-Sophie.

Cette posture de défenseur de l'islam sunnite est celle qu'il fonctionne le plus, a indiqué le journal.

Mais au-delà de cette scène qui s'est déroulée à Sainte-Sophie, la population turque se trouve dans une crise économique néfaste. Elle voit sa livre dévisse, puisque plus de 8 livres turques sont l'équivalent d'un dollar. Dès le début de l'année, la population turque voit leur monnaie perdre 25% de sa valeur.