VIDEO.. Eric Zemmour : Quelle musique a utilisé le candidat pour son annonce officielle?
C'est désormais officiel, Eric Zemmour est candidat à la présidentielle.
La lecture de son allocution du 30 novembre, entrecoupée d'images d'illustrations, s'est déroulée au son d'une musique que tout le monde a déjà pu entendre maintes fois lors d'événements marquants.
Dès l'entame, le rythme lancinant desinstruments à corde ne laisse aucun doute.
Eric Zemmour a choisi le deuxième mouvement de la célébrissime Symphonie n°7 de Ludwig von Beethoven. Un Allegretto (mouvement gai, animé) imaginé par le compositeur (1770-1827) entre 1811 et 1812, pour une œuvre qu'il considérait lui-même comme l'une de ses plus réussies.
Richard Wagner y verra de son côté une «apothéose de la danse», et le public de l'époque, pas toujours bienveillant vis-à-vis du compositeur allemand, lui fit une très belle réception.
A son écoute, on comprend aisément pourquoi cette partition est souvent choisie pour accompagner les grands discours, les funérailles, les scènes puissantes des films, autant que les publicités.
On se rappellera ainsi - le candidat s'en est-il inspiré ? - la sublime scène du film Le discours d'un roi, lorsque le bégayant George VI, incarné par Colin Firth, prononce en 1939 la déclaration de guerre de la Grande-Bretagne face à l'Allemagne nazie.
D'une imposante gravité, elle possède une puissance d'évocation universelle, grandiose, saisissante, comme une lente rivière qui grossirait jusqu'à devenir un fleuve puissant, inexorable.
Mélancolie, solennité... Cette musique est idéale dès qu'il s'agit d'apporter une certaine gravité, voire une urgence à un discours, ce qu'a très bien compris le désormais candidat Eric Zemmour, dont le constat sur la situation de la société française est alarmiste.
Le ton patriotique de ses déclarations et l'exaltation de l'histoire de France tranche par contre de manière assez ironique avec le contexte historique durant lequel la symphonie de Beethoven a été jouée pour la première fois, à Vienne.
Le compositeur allemand, ayant fini par haïr Napoléon et ses guerres contre l'Empire autrichien, s'était fait une joie d'organiser le concert - au profit des blessés de guerre - pour célébrer la défaite des armées françaises face aux Anglais du Duc de Wellington, en Espagne.