France : enquête ouverte après des violences à l'intérieur du meeting d'Eric Zemmour
La justice française a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête sur les violences qui ont éclaté lors du premier meeting de campagne pour l'élection présidentielle du polémiste d'extrême droite Eric Zemmour.
L'ancien polémiste et éditorialiste de la télévision de 63 ans s'est lancé mardi dans la course à la présidentielle et a tenu dimanche son premier meeting de campagne, au Parc des expositions de Villepinte, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Paris. Une enquête a été ouverte sur "les faits de violences commis à l'intérieur du meeting" et confiée à la police du département de Seine-Saint-Denis, où se trouve Villepinte, a indiqué le parquet.
Les investigations portent notamment sur des violences envers des militants de l'association SOS Racisme et sur l'empoignade de M. Zemmour par un individu, avant son entrée en scène.
L'homme a été aussitôt exfiltré puis interpellé par la police.
L'entourage du candidat a indiqué dans la soirée qu'il souffrait d'une blessure au poignet et s'était vu prescrire neuf jours d'interruption temporaire de travail (ITT).
Des violences ont également éclaté au début du discours d'ةric Zemmour, condamné à deux reprises pour provocation à la haine raciale, lorsqu'une dizaine de militants de SOS Racisme présents dans le public ont dévoilé des tee-shirts formant le slogan "non au racisme".
Ils ont reçu des coups et ont été visés par des jets de chaises, selon la vidéo diffusée par l'association antiraciste.
Cinq personnes ont été blessées, dont deux ont été prises en charge par les pompiers, selon la même source. Plusieurs courses-poursuites ont eu lieu à l'arrière de la salle pour les exfiltrer, dans une confusion qui a duré une dizaine de minutes.
M. Zemmour, qui s'est défendu dans son discours d'être "un fasciste, un raciste, un misogyne", affirme vouloir "sauver la France" et ses valeurs menacées, selon lui, par l'immigration et l'islam.
La gauche a dénoncé sa responsabilité dans ces incidents violents, mais la droite et l'extrême droite ont qualifié de "provocation" l'action de SOS Racisme.