Essoufflée, Kamala Harris reproduit les erreurs d’Hillary Clinton
Confirmée dans ses certitudes, elle refuse d’entendre le ras-le-bol de l’électorat. Le mot en «F» utilisé par l’ancien chef de cabinet de Donald Trump. Confirmé, il est fasciste!
Quoi de mieux pour alimenter le narratif des démocrates voulant que l’ex-président soit une menace existentielle pour la démocratie américaine.
Le problème? Ça ne lève pas. Pire, son avance dans les intentions de vote s’évapore petit à petit.
Hantée par l’échec cuisant de Hillary Clinton en 2016, Kamala Harris reproduit la même erreur. Confirmée dans ses certitudes, elle refuse d’entendre le ras-le-bol de l’électorat.
Même rengaine
Ici, au Québec, nous adhérons majoritairement à la thèse selon laquelle Donald Trump est un leader aussi dangereux qu’égocentrique aux périlleuses pulsions autoritaires.
Or, aux États-Unis, ce message ne passe plus.
Ce n’est pas moi qui le dis. Selon le NYT, c’est la conclusion à laquelle en arrive le principal groupe d’action politique derrière la campagne de Kamala Harris.
«Attaquer Trump sur le fascisme n’est pas si persuasif.»
Écrit en lettres majuscules dans un courriel à grande diffusion, le message est sans équivoque.
Car ceux que cette menace interpelle sont déjà rangés dans le clan démocrate. Ce sont les autres, à la marge qu’il faut convaincre.
Pivot
D’ailleurs, au début de sa campagne, Kamala Harris s’était démarquée de Joe Biden en abandonnant son dada démocratique en faveur des enjeux plus concrets comme l’avortement, le coût de la vie, le logement.
Cette élection, tout comme celle de 2016, est celle d’un ras-le-bol d’une part importante de l’électorat face à la classe politique.
Cette fois-ci c’est le ras-le-bol face à la crise du coût de la vie et des migrants. Et tant que Kamala Harris refuse d’expliquer en quoi elle se distinguerait de Joe Biden, elle peine à rejoindre les indécis.
C’est sur cette colère que mise Donald Trump. C’est cette colère qu’elle ignore en s’obstinant à brandir la menace du fascisme.