France - États-Unis : quels sont les enjeux de la rencontre de Macron avec Biden à Washington
La visite du président français, Emmanuel Macron, chez son homologue américain, prévue le 1er décembre, est tout sauf symbolique, estime “Bloomberg”.
Il s'agit là d'une opportunité pour Emmanuel Macron de renouer les liens distendus par Donald Trump entre les États-Unis et la France, et plus largement l’Europe.
Aperçu du grand tableau au sein duquel se joueront les discussions entre les deux dirigeants.
"On espère qu’en termes de symbole de l’amitié transatlantique, la prochaine visite d’Emmanuel Macron à Washington sera plus encourageante que le dernier appel téléphonique entre Joe Biden et le chancelier allemand, Olaf Scholz.
Les deux dirigeants ont en effet discuté du voyage très critiqué du chancelier en Chine et ont réaffirmé leur engagement “commun” en faveur d’un ordre international fondé sur des règles.
Tous deux ont évoqué la question de Taïwan, des droits humains et de l’Ukraine avec Xi Jinping.
Les rondeurs diplomatiques ne suffisent toutefois plus à cacher le fossé qui sépare Washington – qui considère Pékin comme son principal rival – et le gouvernement allemand, dont les intérêts le poussent à maintenir une bonne relation commerciale avec la Chine.
Et ce n’est là qu’une des fêlures qui fragilisent la relation transatlantique alors qu’elle tente de clore le chapitre Trump. Pour certains observateurs, il y a même risque de fracture". Indique CourrierInternational.
Les critiques des deux côtés de l’Atlantique
"L’Europe n’est plus vue par la Maison-Blanche comme un “ennemi” profitant gratuitement du parapluie protecteur américain, utilisant un euro sous-évalué pour doper ses exportations et préférant s’approvisionner en énergie auprès de la Russie.
Les deux alliés sont aujourd’hui sur la même ligne géopolitique concernant l’invasion de l’Ukraine, et l’Allemagne est désormais prête à payer pour la défense et moins pour le gaz russe.
En même temps, les États-Unis estiment que l’Europe n’en fait pas assez : les Européens ne fournissent pas suffisamment d’équipements militaires ni de soutien financier à Kiev et ils ne sont pas suffisamment fermes avec la Chine, ainsi que l’a laissé deviner l’appel téléphonique entre Scholz et Biden.
Pour Washington, l’Europe ne peut pas considérer la Chine à la fois comme un partenaire, un concurrent et un rival. “Sur la question de la Chine, les Européens ne sont pas au point”, résume Benjamin Rhodes, ancien conseiller d’Obama". Selon CourrierInternational.