Midterms 2022: Joe Biden appelle à la mobilisation des voix pour défendre les démocrates
Dans la dernière ligne droite de la campagne des élections de mi-mandat, Joe Biden a appelé, hier lundi, à l'impératif de mobiliser les voix autour du camp démocrate.
"Le moment est venu pour vous de défendre la démocratie », a scandé le président américain en campagne à Bowie, dans le Maryland, aux portes de Washington.
« Nous savons viscéralement que notre démocratie est en danger », a-t-il encore assuré alors que des candidats républicains aux différents scrutins rassemblés sous l’appellation midterms menacent de contester une éventuelle défaite.
« Nous serons au rendez-vous. Le pouvoir en Amérique est là où il a toujours été : entre vos mains, les mains du peuple », a ajouté Joe Biden.
Le choix de se rendre dans une université historiquement noire est significatif pour le président démocrate de 79 ans, élu en grande partie grâce au soutien de la communauté afro-américaine, qu’il a tenté de remobiliser ces derniers jours.
Face à un public dans l’ensemble enthousiaste – à l’exception de quelques opposants bruyants rapidement exfiltrés par la sécurité –, il a aussi tenté de peindre les républicains comme le parti qui « veut se débarrasser » des avancées sociales enclenchées sous son mandat.
Les initiatives de l’administration Biden passées au crible
Cet affrontement par meetings interposés entre l’actuel et l’ancien président conclut une campagne qui a exposé crûment les divisions de la première puissance mondiale.
Les Américains vont renouveler l’ensemble de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat.
De nombreux postes d’élus locaux majeurs sont également en jeu.
Après son meeting, Joe Biden a une nouvelle fois assuré être « optimiste » sur l’issue du scrutin. Il a toutefois concédé que garder le contrôle de la Chambre des représentants serait « difficile ».
Les républicains croient pouvoir non seulement prendre la chambre basse – ce qui est le scénario classique lors de ces élections traditionnellement difficiles pour le parti de la Maison Blanche – mais aussi arracher à Joe Biden son mince contrôle du puissant Sénat.
Face à l’efficacité d’une campagne républicaine centrée sur l’inflation galopante, le président démocrate a eu bien du mal à vanter des réformes sur le pouvoir d’achat, qui ne se feront sentir que dans plusieurs années. Son camp a donc, au-delà de ces sujets économiques, cherché jusqu’au bout à peindre le Parti républicain comme une menace pour la démocratie et des acquis de société tels que le droit à l’avortement.
En cas de victoire, les conservateurs promettent, eux, de passer au crible toutes les initiatives de l’administration Biden, y compris à l’international.
Kevin McCarthy, possible futur patron républicain de la Chambre des représentants, a répété lundi sur CNN qu’il ne voulait « pas faire de chèque en blanc » à l’Ukraine si son parti s’emparait de la majorité.
La Maison Blanche a rétorqué que le soutien des Etats-Unis serait « inébranlable », quel que soit le résultat du scrutin – lequel se décantera peut-être lentement, au fil du comptage des votes". Selon l'AFP.